En retirant sa candidature, Joe Biden a fait “le bon choix” mais la voie reste “incertaine”

Que s’est-il passé dans les derniers instants ?s’interroge le New York Times, offrant un récit relativement détaillé des dernières heures, entre le samedi 20 et le dimanche 21 juillet, de la campagne de réélection du plus vieux président des États-Unis. En convalescence dans sa maison de vacances à Rehoboth Beach, dans le Delaware, Joe Biden a d’abord demandé à deux de ses plus proches conseillers de le rejoindre samedi après-midi.

À partir de là, et “jusque tard dans la nuit”, il a travaillé avec Steve Ricchetti et Mike Donilon, son stratège en chef, à la rédaction d’“une des lettres les plus importantes et les plus historiques de sa présidence”, raconte le quotidien new-yorkais, précisant qu’“il n’a pris sa décision que dimanche matin”.

Il a ensuite téléphoné à trois personnes seulement, dont la vice-présidente Kamala Harris, pour les informer qu’il se retirait de la course. Quant à ses autres collaborateurs, ils n’ont été prévenus qu’à la dernière minute, littéralement. Joe Biden a ainsi pu annoncer la fin de sa candidature “à sa manière”, évitant “les intrigues et les fuites qui ont entaché sa campagne ces dernières semaines”, explique le Times.

“Une série de défis concrets”

Pour la presse américaine, du moins pour celle qui souhaite la victoire des démocrates aux élections de novembre, “Joe Biden a fait le bon choix”. C’est ainsi l’opinion de The Atlantic, qui argue que tout “cela va libérer une énorme quantité d’énergie au sein du parti” et que “ce qui s’apparentait à une déroute ressemble désormais à une course”. Et s’il “n’est pas certain que Trump puisse être battu”, dans la mesure où “les démocrates se sont enfoncés dans un profond gouffre”, constate le mensuel centriste, “au moins ont-ils désormais une chance de s’en sortir”.

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Les autres éditorialistes de gauche ne sont pas en reste : une décision “tout à fait extraordinaire”, pour le The New York Times ; un geste “courageux”, d’après le Los Angeles Times ; “un acte de grâce et de courage comme nous n’en avons pas vu de la part d’un dirigeant politique américain de mémoire récente”, selon The Daily Beast ; un “acte d’altruisme”, selon The New Yorker ; voire, dans un autre article, aux accents lyriques, du même hebdomadaire, “la fin shakespearienne d’un règne distingué”, comparé à celui du roi Lear… N’en jetez plus.

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