Retailleau-Wauquiez, les vraies raisons de la discorde

Comme de coutume, la nomination d’un Premier ministre - et, accessoirement, d’un gouvernement - tarde et les oppositions se déchirent. Y compris en interne. Ainsi, six mois après avoir offert une scission d’anthologie aux Français lors de l’alliance non concertée d’Éric Ciotti avec Marine Le Pen, Les Républicains replongent dans les dissensions et les inimitiés.

Eux qui semblaient avoir acquis une envergure renouvelée, forts d’une dizaine de postes ministériels dont le premier d’entre eux. Mais voilà. La chute de Michel Barnier les a, une nouvelle fois, précipités. Deux camps s’opposent désormais, avec chacun son incarnation : le président putatif du parti, déjà à la tête des députés, le Sudiste Laurent Wauquiez ; le toujours très influent ex-chef de file des sénateurs, le ministre démissionnaire de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Gouverner et se visibiliser ou s’opposer et se purifier ?

Le premier prône un pacte de non-censure excluant toute alliance gouvernementale avec certaines composantes de la gauche. À savoir le Parti communiste - « le nom est dur à faire passer auprès de nos électeurs », plaide l’entourage de Wauquiez - et les écologistes, jugés trop proches des insoumis de Jean-Luc Mélenchon. Le second, résolu à ne pas frayer avec quelque rouge que ce soit, ne s’imagine pas quitter un gouvernement déjà emprunt de sa patte droitière, sécuritaire et anti-immigrationniste. Au point de défendre la « légitimité » d’Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale comme dans la...


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