États-Unis : un premier décès décrété "évitable" lié aux restrictions sur l'avortement
Selon un article du média ProPublica publié lundi, une Américaine qui avait pris la pilule abortive est morte des suites d'une "septicémie aiguë" dans un hôpital de Géorgie car les médecins n'ont pas pu lui procurer les soins dont elle avait besoin en raison des restrictions liées à l'avortement dans cet État. Il s'agit du premier décès officiellement décrété "évitable" lié à un avortement aux États-Unis.
Des organisations américaines de défense des droits des femmes se sont indigné lundi 16 septembre après la publication d'un article du média ProPublica sur le décès d'une femme en Géorgie, morte à l'hôpital et n'ayant pas reçu les soins nécessaires à cause des lois restrictives sur l'avortement.
Amber Thurman, 28 ans, a développé de rares complications après avoir pris la pilule abortive pour mettre fin à sa grossesse. Elle est décédée en août 2022. Une commission officielle de cet État a estimé que son décès, "évitable", était lié à un délai trop long pour réaliser l'intervention qui aurait pu la sauver.
Une loi venait tout juste d'être adoptée, faisant de cette procédure - appelée dilatation et curetage (D&C) et visant à vider l'utérus - un crime, sauf en cas de rares exceptions. Les médecins avaient prévenu que leur définition vague rendait ces dernières difficiles à interpréter.
"Ces interdictions dévastatrices" ont "retardé les soins de routine vitaux dont elle a eu besoin", a dénoncé dans un communiqué Mini Timmaraju, de l'organisation Reproductive Freedom for All. Amber Thurman "devrait être en vie aujourd'hui", a ajouté Nancy Northup, du Center for Reproductive Rights.
Avec AFP
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