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A quoi ressemble la mallette avec les codes nucléaires ?

Un aide de camp de l'armée américaine porte en permanence la mallette contenant les codes nucléaires. Ici à la Maison Blanche, en mai 2016.

Vendredi, lors de l'investiture du nouveau président, Barack Obama va transmettre à Donald Trump les codes nucléaires. «Libération» a voulu en savoir plus.

Vendredi, Barack Obama va transmettre à Donald Trump le saint du saint, la mallette contenant les codes nucléaires. Qu’est-ce que cette mallette ? Sous quelle forme se présentent les codes ? Nous avons interrogé Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique. Il a écrit, avec Jean Guisnel, le Président et la bombe (Odile Jacob, 2016), qui traite justement du pouvoir présidentiel sur l’arme atomique. Il nous explique la chaîne de commandement et de l’engagement des forces nucléaires.

«Cette mallette pèse une vingtaine de kilos, on l’appelle familièrement le "football", un nom dont l’origine viendrait d’un plan de frappe qui s’appelait "Dropkick"… Un aide de camp la porte en permanence. Pendant quatre ans, celui-ci ne va pas quitter le président d’une semelle, même en vacances. Cela signifie que vendredi, au moment de la prestation de serment, l’aide de camp va littéralement changer de place, il va quitter le président sortant pour se placer du côté du président élu.

«Dans cette mallette se trouve le "black book", le menu des options des frappes nucléaires (les cibles possibles et les armes qui les traiteraient), en deux versions : une version complète et détaillée, et une version simplifiée qui ressemble presque à une bande dessinée. Si le président doit se décider en deux minutes, il faut qu’il puisse avoir toutes les données en main pour se concentrer sur la décision elle-même.

«On y trouve aussi le "biscuit", une petite carte plastifiée, que le président peut aussi porter sur lui. Sur cette carte est inscrit un code alphanumérique généré automatiquement par la NSA. C’est le code d’identification du Président ou de son successeur légitime. Si l’ordre de lancement doit être donné, il doit obligatoirement y avoir une vérification faite par (...)

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