Qui respecte encore le droit de la guerre ?
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Pourquoi cet article
Alors que la violence des attaques du Hamas, le 7 octobre dernier, a laissé le monde dans un état de sidération, la riposte de l’armée israélienne sur Gaza suscite à son tour l’indignation, comme l’illustre cette revue de presse qui se demande si le droit de la guerre a encore un sens aujourd’hui. Une question qui correspond au chapitre 2 du programme de terminale : “Faire la guerre, faire la paix : formes de conflits et modes de résolution”.
S’il ne fallait retenir qu’une citation
“Les images qui vont sortir de Gaza seront difficiles à regarder.”
Relayée par The Economist, cette déclaration d’un porte-parole de l’armée israélienne ne laisse que peu de doute sur la détermination avec laquelle Israël compte frapper le Hamas, et plus généralement la bande de Gaza.
Dans ces conditions, il est justifié de se poser la question du respect du droit international dans ce conflit. Les attaques du Hamas sont sans conteste de nature terroriste et violent toutes les lois de la guerre, mais qu’en est-il de la riposte israélienne ?
Dès 1832, dans son ouvrage De la guerre, Carl von Clausewitz montrait qu’il existe dans les conflits une possibilité de “montée aux extrêmes” qui entraînerait “une guerre absolue”. Cette “montée aux extrêmes” aurait lieu lorsque les passions prennent le dessus sur la stratégie et lorsque la conduite de la guerre échappe au contrôle du pouvoir politique.
Il s’appuie sur l’exemple des campagnes napoléoniennes, dont il est le contemporain, pour décrire ces guerres qui n’ont alors pour but plus seulement la victoire militaire, mais aussi l’anéantissement de l’adversaire.
Depuis, le droit de la guerre a été défini par de nombreuses conventions, comme celles de Genève, dont la première remonte à 1864. Ses principes sont basés sur la protection des civils, le respect de l’aide humanitaire et l’intégrité des prisonniers de guerre.
Or il est clair que les conflits contemporains ne respectent plus ces droits élémentaires. Que ce soit lors de la guerre en Irak de 2003, dans celle qui se déroule en Ukraine ou dans le conflit entre Israël et le Hamas, les groupes terroristes et les armées n’hésitent plus à violer ces règles de la guerre.