Publicité

Souvent repéré près des côtes françaises, le requin bleu est-il dangereux ?

Le requin bleu est l'espèce de requins la plus répandue car il est présent dans tous les milieux marins à l'exception des zones polaires.

Mardi 4 août, un requin bleu a été aperçu à Capbreton dans les Landes, tout comme cela avait été le cas à Sète ou à Menton au mois d’avril. Mais cette espèce est-elle dangereuse pour l’homme ?

C’est une présence jamais trop rassurante. Cette ombre dans la mer et cet aileron à la surface de l’eau ont tendance à faire penser aux quelques attaques mortelles de requins très médiatisées ou aux films mettant en scène des humains face à un squale.

C’est sans doute en raison de cette squalophobie que la panique s’est emparée de baigneurs landais lorsqu’un requin bleu a été repéré sur une plage de Capbreton, comme le rapporte Sud-Ouest. Pris au piège par les rouleaux de bord, le requin bleu n’arrivait plus à regagner le large, avant qu’un nageur-sauveteur CRS ne le remette à l’eau. Ce n’est pas la première fois que des requins bleus rodent près de nos côtes, un premier avait été aperçu à Menton (Alpes-Maritimes) au début du mois d’avril dernier et un autre fin avril dans le port de Sète (Hérault).

Mercredi 22 juillet, trois requins bleus ont été repérés en Catalogne près de la côte dans la mer Méditerranée, obligeant les sauveteurs à évacuer les baigneurs puis lever le drapeau rouge pendant trois heures, le temps que les squales regagnent le large.

Une espèce pourtant pas dangereuse

Le requin bleu est une espèce que l’on peut observer dans toutes les mers tempérées et tropicales. Il est pélagique, c’est-à-dire qu’il vit dans les eaux proches de la surface. Il fréquente tous les milieux marins à l'exception des zones polaires et est abondant dans l’océan Atlantique et la mer Méditerranée. Le requin bleu vit souvent près des zones balnéaires et portuaires car il est opportuniste et sait qu’il peut trouver de quoi se nourrir de rejets de nourriture. Il n’est donc pas anormal de le retrouver près des côtes françaises, même si sa présence à tendance à effrayer les baigneurs.

Pourtant, il n’y a pas de réelle raison de paniquer. Également appelé “peau bleue”, il s’agit d’un requin généralement solitaire qui n’est pas considéré comme dangereux. Preuve en est avec le brigadier de Capbreton, qui a attrapé l’animal pour le remettre à l’eau, en traversant les premières vagues avec le squale sous son bras.

Il n’est cependant pas conseillé aux baigneurs d’en faire de même. Le requin bleu possède tout de même de belles dents et une mâchoire très puissante capable de broyer un cadavre de dauphin, dont il pourrait se servir s’il se sent menacé.

Nicolas Ziani, scientifique référent du groupe phocéen d’étude des requins affirmait à France 3 Occitanie qu’aucune attaque sur l’homme de la part d’un requin bleu n’a été recensée, mais mieux vaut ne pas s’approcher d’un individu blessé.

Pas la seule espèce près de nos côtes

Environ une cinquantaine d’espèces de requins se trouvent dans la Méditerranée comme les requins blancs, les requins pèlerins, les requins grisets, ou encore les requins marteaux. Hormis le requin blanc, ils ne sont pas considérés comme dangereux, vivent au grand large et souvent dans les eaux profondes. Si le requin blanc est quant à lui dangereux, il a quasiment disparu et préfère vivre dans plus de 30 mètres de fond.

Ce contenu peut également vous intéresser :