Reprise du procès Zogo au Cameroun: le tribunal militaire alourdit les charges contre certains accusés

Des personnes en deuil se rassemblent dans la cour de Radio Amplitude FM, lors d'une cérémonie d'hommage au journaliste Martinez Zogo, dans le quartier Elig Essono, à Yaoundé, le 23 janvier 2023.

Au procès de l'affaire Martinez Zogo, du nom de l'animateur vedette de la radio Amplitude FM assassiné en janvier 2023 à Yaoundé, le tribunal militaire a rejeté, ce lundi 11 novembre, toutes les exceptions soulevées par les avocats de la défense au cours des dernières audiences avant de requalifier certaines infractions retenues contre les accusés.

Avec notre correspondant à Yaoundé, Richard Onanena

L’audience a duré moins d’une heure, juste le temps pour le juge militaire de rejeter les exceptions soulevées par la défense, notamment des vices de procédure, à l’instar de perquisitions sans mandat à des heures indues et sans procès-verbaux. Celui-ci les a jugées précoces et infondées, à la suite de quoi les avocats des principaux accusés ont annoncé qu’ils allaient interjeter appel de cette décision.

La cour s'est également appuyée sur ce qu’elle qualifie de « simples erreurs matérielles », suite à des omissions observées dans l’ordonnance de renvoi d’octobre dernier, pour requalifier unilatéralement certaines inculpations retenues contre les accusés. Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse privé l’Anecdote, et Léopold Maxime Eko Eko, ex-directeur de la Direction de la recherche extérieure (DGRE) sont tous deux désormais poursuivis pour les infractions de complicité de torture. « C'est une décision qui nous tombe sur la tête », a réagi Me Ndjana Ndjana, l'avocat de Maxime Eko Eko.

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