Reprise du procès Zogo au Cameroun: le tribunal militaire alourdit les charges contre certains accusés
Au procès de l'affaire Martinez Zogo, du nom de l'animateur vedette de la radio Amplitude FM assassiné en janvier 2023 à Yaoundé, le tribunal militaire a rejeté, ce lundi 11 novembre, toutes les exceptions soulevées par les avocats de la défense au cours des dernières audiences avant de requalifier certaines infractions retenues contre les accusés.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Richard Onanena
L’audience a duré moins d’une heure, juste le temps pour le juge militaire de rejeter les exceptions soulevées par la défense, notamment des vices de procédure, à l’instar de perquisitions sans mandat à des heures indues et sans procès-verbaux. Celui-ci les a jugées précoces et infondées, à la suite de quoi les avocats des principaux accusés ont annoncé qu’ils allaient interjeter appel de cette décision.
La cour s'est également appuyée sur ce qu’elle qualifie de « simples erreurs matérielles », suite à des omissions observées dans l’ordonnance de renvoi d’octobre dernier, pour requalifier unilatéralement certaines inculpations retenues contre les accusés. Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse privé l’Anecdote, et Léopold Maxime Eko Eko, ex-directeur de la Direction de la recherche extérieure (DGRE) sont tous deux désormais poursuivis pour les infractions de complicité de torture. « C'est une décision qui nous tombe sur la tête », a réagi Me Ndjana Ndjana, l'avocat de Maxime Eko Eko.