Reprise du bras de fer autour de la réforme des retraites

« Ce n'est pas sérieux de vouloir avoir une séance de rattrapage en faisant semblant qu'on pourrait faire une réforme des retraites en quelques heures », a répété dimanche Élisabeth Borne.   - Credit:CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA
« Ce n'est pas sérieux de vouloir avoir une séance de rattrapage en faisant semblant qu'on pourrait faire une réforme des retraites en quelques heures », a répété dimanche Élisabeth Borne. - Credit:CHRISTOPHE PETIT TESSON / EPA

La réforme des retraites annulée ? Si Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont tourné la page de l'épisode « retraites », regagnant même quelques points de popularité, l'opposition, les syndicats et la rue n'ont toujours pas lâché le combat. Le sujet est de retour au centre des préoccupations politiques cette semaine avec l'examen de la proposition de loi du groupe Liot qui a pour objectif d'abroger la retraite à 64 ans.

Le texte sera étudié mercredi 31 mai en commission, puis le 8 juin dans l'hémicycle. Mais quels sont les enjeux de cette nouvelle séquence politique qui s'ouvre ?

Qui est au front ?

Le groupe indépendant Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) et ses 21 députés ont mis sur la table cette proposition de loi d'abrogation, inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée le 8 juin, journée dédiée aux textes du groupe (« niche »). Son patron, Bertrand Pancher, entend offrir une « sortie par le haut » à la « très grave crise sociale et politique » générée par la réforme des retraites.

À LIRE AUSSIRetraites : Liot va à son tour saisir le Conseil constitutionnelLa proposition Liot a le soutien de la gauche, du RN et de certains LR. Le 8 juin, elle a une chance d'être adoptée en première lecture, étant donné la simple majorité relative dont dispose le camp présidentiel. D'où le branle-bas de combat en macronie contre un texte taxé d'« irresponsable », « inconstitutionnel » et sans avenir.

« Ce n'est pas sérieux de vouloir avoir une séance de rat [...] Lire la suite