REPORTAGE. A Chamonix, la science participative pour découvrir et participer au monde de la recherche en montagne
Le 10 juin 2024, le Centre de recherches sur les écosystèmes d’altitude (CREA Mont-Blanc) emmenait ses bénévoles dans les montagnes de Chamonix à plus de 2000 mètres d’altitude : avec la science participative, les citoyens peuvent accompagner les chercheurs pour les aider dans la récolte des données scientifiques.
Après quelques heures de marche, nous arrivons sur les hauteurs des montagnes de Chamonix, aux environs de 2000 mètres d’altitude. Le paysage est brumeux, plusieurs mares apparaissent et le froid est glacial. Les scientifiques du Centre de recherches des écosystèmes d’altitude, le CREA Mont-Blanc, commencent leurs relevés, ils sont à la recherche des têtards de la grenouille rousse. Avec la science participative, des amateurs de science ont pu les suivre pour participer à la récolte des données.
C’est quoi la science participative ?
Depuis 1996, le CREA Mont-Blanc utilise le concept de science participative pour impliquer les citoyens à la démarche scientifique : "L’idée est de faire en sorte que les bénévoles puissent relever des données scientifiques pour le compte de la recherche", explique Marianne Favier, chargée de missions science participative au CREA Mont-Blanc.
Dès lors que le monde de la science titille la curiosité du citoyen, ce dernier peut participer à la recherche et ainsi, découvrir les coulisses de la recherche. "Il y a un vrai impact, à la fois de comprendre la démarche scientifique et, en même temps, de voir comment évolue la nature", précise Anne Delestrade, fondatrice et co-organisatrice de la recherche du CREA Mont-Blanc.
Une pratique en évolution
Durant la récolte des données dans les montagnes de Chamonix, des bénévoles habitués font leur tour pour recueillir des informations sur l’évolution des têtards des grenouilles rousses tandis que d’autres découvrent encore la démarche scientifique.
Colin Van Reeth, scientifique coordinateur Recherche et Sciences Participatives, ainsi que Marianne Favier les aide à comprendre la démarche scientifique de l'étude qu'ils sont en train de réaliser, en leur faisant découvrir l’espèce étudiée ainsi que son environnement. Marianne Favier leur présente l’application utilisée par le CREA Mont-Blanc afin que les bénévoles puissent partager les données qu’ils récoltent pour l’étude.
La science participative int[...]