Report d'un exercice de débarquement français dans le Pacifique

Un exercice militaire conduit dans le Pacifique par le porte-hélicoptères français Mistral aux côtés de forces japonaises, britanniques et américaines a été reporté après l'échouage d'une péniche de débarquement française. /Photo prise le 29 avril 2017/REUTERS/Nobuhiro Kubo

ILE DE GUAM (Reuters) - Un exercice militaire conduit dans le Pacifique par le porte-hélicoptères français Mistral aux côtés de forces japonaises, britanniques et américaines a été reporté après l'échouage d'une embarcation française au niveau de l'île de Guam, rapporte l'Etat-major américain. Cet incident, qualifié de mineur par l'armée française, concerne l’un des engins de débarquement qui a heurté, lors d’une phase de reconnaissance, un récif de corail, souligne-t-on à Paris. Il s’agit d’une embarcation effectuant la liaison entre le bâtiment base et la plage, ajoute-t-on. L’embarcation en question est revenue à bord par ses propres moyens mais une des deux hélices est endommagée. "Les autres moyens restent disponibles, n’étant pas concernés par l’incident", ajoute le porte-parole de la Marine française. "L’exercice a été gelé pour ne prendre aucun risque et doit reprendre rapidement." Selon un porte-parole des forces japonaises, un exercice distinct d'atterrissage d'hélicoptère a également été annulé. L'exercice militaire, qui est prévu pour durer jusqu'au 22 mai, intervient dans un contexte de fortes tensions dans la région, alimentées par les différends territoriaux entre Pékin et ses voisins en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale. "Cela fait avancer nos partenariats dans la région pour fournir à ceux qui pourraient ne pas être d'accord avec nous, l'assurance raisonnable que nous sommes prêts à tout moment", a déclaré le capitaine Jeff Grimes, chargé du commandement de la marine américaine dans la région. Le Mistral, qui a quitté la France en février et a fait escale au Japon avant de rejoindre Guam, peut transporter 35 hélicoptères, quatre péniches de débarquement et plusieurs centaines de militaires. La Chine, qui renforce son influence au-delà de ses eaux territoriales, a inauguré le mois dernier son premier porte-avions construit sur place, le Shandong. Il s'ajoute au Liaoning, acheté à l'Ukraine en 1998. (Hyun Oh, Julie Carriat pour le service français, édité Marine Pennetier)