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Repli prudent en Europe dans l'attente d'un plan de relance US

LES BOURSES EUROPÉENNES ONT FINI EN BAISSE

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini en baisse lundi malgré un début de séance dans le vert, l'impulsion donnée à l'ouverture par la perspective d'un soutien budgétaire à l'économie aux Etats-Unis ayant laissé place à la prudence dans l'attente d'annonces concrètes sur un dossier sensible pour les marchés.

À Paris, le CAC 40, dont les échanges ont été interrompus par une panne technique dans la matinée, a terminé en repli de 0,24% à 4.923,96 points.

Le Footsie britannique a perdu 0,59% et le Dax allemand a cédé 0,42%.

L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,32%, le FTSEurofirst 300 a laissé 0,17% et le Stoxx 600 0,28%.

Au moment de la clôture, Wall Street était dans le rouge, le Dow Jones et le Standard & Poor's 500 perdant environ 0,3% et le Nasdaq Composite 0,1%.

La tendance en Europe comme aux Etats-Unis s'est un temps appuyée sur les déclarations de Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre des représentants, qui s'est dite optimiste dimanche quant à la possibilité de faire adopter un plan de relance avant l'élection présidentielle américaine du 3 novembre mais a fixé un délai de 48 heures, soit jusqu'à mardi, pour y parvenir.

La Maison blanche a proposé la semaine dernière un plan de 1.800 milliards de dollars (1.528 milliards d'euros) alors que les démocrates exigent 2.200 milliards.

Autre facteur qui a contribué à la hausse des actions en début de séance, les statistiques chinoises ont montré que la reprise se poursuivait pour la deuxième économie mondiale avec une augmentation des ventes au détail en septembre et une croissance de 4,9% du produit intérieur brut sur un an au troisième trimestre.

VALEURS

Au niveau sectoriel, la plus forte progression est revenue au compartiment des services financiers dont l'indice Stoxx a pris 0,96%. A l'inverse, la plus importante baisse est allée au secteur de la chimie (-1,17%).

Lanterne rouge du Stoxx 600, le groupe suédois de défense Saab a chuté de 14,31% après une perte brute d'exploitation sur juillet-septembre.

En hausse, le gestionnaire de fortune Julius Baer a pris 6,17% après avoir évoqué une amélioration de sa rentabilité sur les neuf premiers mois de l'année.

TAUX

Les rendements obligataires de référence de la zone euro ont fini en petite hausse mais près des plus bas de sept mois touchés la semaine dernière. Celui du Bund allemand à dix ans a clôturé à -0,626%.

Alors que la deuxième vague d'infection par le COVID-19 balaie l'Europe et entraîne de nouvelles restrictions, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a répété que l'institution maintiendrait une politique accommodante.

"Les spéculations vont bon train sur le fait que la BCE va assouplir sa politique avant la fin de l'année, donc si Christine Lagarde et (les autres responsables) ne donnent pas d'indices allant en sens inverse, les attentes des investisseurs en obligations seront de plus en plus correctes", ont déclaré les analystes de la DZ Bank dans une note.

Le rendement des Treasuries à dix ans gagne plus de deux points de base à 0,7656%

CHANGES

Sur le marché des changes, les cambistes restent confiants dans la conclusion d'un accord sur un plan de relance aux Etats-Unis et délaissent le dollar, en recul de 0,43% contre un panier de devises internationales.,

L'euro en profite pour grimper à 1,1788 dollar, au plus haut depuis une semaine.

La livre gagne 0,61% face au billet vert et frôle 1,30 dollar après que négociateurs britanniques et européens sont convenus d'intensifier les négociations commerciales sur l'après-Brexit.

PÉTROLE

Les cours du pétrole évoluent sans tendance claire, tiraillés entre les espoirs d'un soutien budgétaire américain, la recrudescence des contaminations par le coronavirus et l'augmentation de la production par la Libye.

Le Brent perd 0,14% à 42,99 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) avance de 0,64% à 41,14 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)