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Repli dans le calme pour les actions, Wall Street fermée

LES BOURSES EUROPÉENNES, FRANCFORT EXCEPTÉE, FINISSENT EN BAISSE

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes, Francfort exceptée, ont fini en baisse lundi, la fermeture des marchés américains pour un jour férié ayant favorisé des prises de bénéfice à l'orée d'une semaine qui s'annonce animée tant sur le front des politiques monétaires que sur celui des publications de sociétés.

À Paris, le CAC 40 a perdu 0,36% à 6.078,54 points et à Londres, le FTSE 100 a abandonné 0,32% tandis qu'à Francfort, le Dax gagnait 0,17%.

L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,24%, le FTSEurofirst 300 0,15% et le Stoxx 600 0,14%.

Les volumes d'échanges ont été réduits de plus de 25% par l'absence des investisseurs américains, les marchés étant fermés aux Etats-Unis pour le Martin Luther King Day. L'indice de volatilité de l'EuroStoxx 50 a touché en séance son plus bas niveau depuis le 26 décembre.

Le seul rendez-vous économique marquant du jour était la publication des nouvelles prévisions du Fonds monétaire international: le FMI a revu en baisse sa prévision de croissance mondiale pour cette année à 3,3%, principalement à cause des performances inférieures aux attentes de l'économie indienne, et il évoque à la fois des signes encourageants et la persistance de nombreux risques, à commencer par les tensions commerciales et le Brexit.

Les prochains jours s'annoncent plus animés avec les résultats des réunions de politique monétaire de la Banque du Japon mardi, de la Banque du Canada mercredi et de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, les indices d'activité PMI "flash" vendredi et bien sûr la multiplication des publications de résultats des sociétés cotées aux Etats-Unis (Netflix, Intel et Johnson & Johnson entre autres) et en Europe (avec UBS, ASML et Ericsson).

VALEURS

Parmi les replis sectoriels les plus marqués du jour en Europe, le compartiment des biens de consommation non contrainte, qui inclut le luxe, a cédé 0,83%. Il restait sur neuf séances consécutives de hausse, soit un gain total de 4,2% depuis le 6 janvier.

Richemont a perdu 3,36%, Burberry 2,23% et LVMH 2,12%, la plus forte baisse du CAC 40, un recul groupé qui s'explique entre autres par les craintes suscitées par la Chine avec la propagation dans le pays d'un nouveau virus coronarien qui déjà fait au moins trois morts.

Ce facteur a aussi pénalisé les compagnies aériennes: Lufthansa a perdu 2%, IAG (British Airways, Iberia) 2,06% et Air France-KLM 4,89%. Le groupe franco-néerlandais a par ailleurs été dégradé par Davy Research, qui voit la restructuration en cours peser sur les résultats à court terme.

A la hausse, le groupe britannique d'aéronautique et de défense BAE Systems a gagné 3,68% après l'annonce du rachat de certaines activités de systèmes électroniques de Raytheon et United Technologies pour 2,2 milliards de dollars.

CHANGES

Le dollar reste orienté à la hausse face à un panier de devises de référence (+0,07%), soutenu entre autres par les indicateurs économiques américains encourageants publiés la semaine dernière. L'indice dollar a atteint en début de journée son plus haut niveau depuis Noël.

L'euro se traite en léger repli à 1,1084 dollar.

La livre sterling a encore reculé, le ministre des Finances britannique, Sajid Javid, ayant alimenté ce week-end les spéculations sur le risque de perturbations après le Brexit prévu à la fin du mois, un climat qui pourrait conduire la Banque d'Angleterre à assouplir sa politique monétaire.

TAUX

Les rendements des emprunts d'Etat de référence ont fini la journée pratiquement inchangés, à -0,218% pour le Bund allemand à dix ans et 0,04% pour l'OAT française de même échéance.

PÉTROLE

Les cours du baril restent soutenus par l'arrêt de la production de deux importants gisements libyens, qui réduit l'offre mondiale: le Brent gagne 0,68% à 65,29 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,36% à 58,75 dollars.

(Marc Angrand)