Renzi pour synchroniser les élections en Italie et en Allemagne

L'ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi suggère dans un entretien au journal Il Messaggero de dimanche que les prochaines élections en Italie se tiennent en même temps qu'en Allemagne, "dans une perspective européenne". /Photo prise le 28 avril 2017/REUTERS/Eric Vidal

MILAN (Reuters) - L'ancien chef du gouvernement italien Matteo Renzi suggère dans un entretien au journal Il Messaggero de dimanche que les prochaines élections en Italie se tiennent en même temps qu'en Allemagne, "dans une perspective européenne". Les élections législatives auront lieu le 24 septembre prochain en Allemagne. Les élections en Italie sont prévues en mai 2018, mais certains estiment probable que des élections anticipées aient lieu à l'automne. Le président italien Sergio Mattarella, qui a seul la possibilité de dissoudre le Parlement, a indiqué que pour que des élections puissent se tenir, il fallait d'abord que le Parlement vote une nouvelle loi électorale pour harmoniser les systèmes de vote à la Chambre des députés et au Sénat. Renzi, qui a repris fin avril la direction du Parti démocrate (PD, centre gauche) estime qu'il est possible de parvenir à un accord sur un système de vote calqué sur le système allemand à la proportionnelle, comme l'a suggéré l'ancien président du Conseil de droite Silvio Berlusconi. Compte tenu de ce système qui rend plus difficile l'obtention d'une majorité absolue, l'Allemagne est actuellement dirigée par un gouvernement de grande coalition droite-gauche. "Le système allemand serait un pas en avant pour sortir de l'impasse actuelle, mais ce n'est pas une solution à tous les problèmes. Avoir une coalition au pouvoir est très risqué", commente Matteo Renzi. "Que l'on s'en réjouisse ou non, les élections en Allemagne sont toujours un moment décisif de la politique européenne. Voter en même temps que Berlin aurait du sens (...) d'un point de vue européen et cela permettrait au nouveau Parlement de commencer à travailler sur la politique économique des cinq prochaines années sans perdre un seul jour", ajoute l'ancien président du Conseil. (Valentina Za; Danielle Rouquié pour le service français)