Rentrée scolaire: la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet assure être "à la tâche" malgré "l'attente" d'un nouveau gouvernement
Une ministre en sursis. Invitée sur France Inter ce lundi 2 septembre, jour de rentrée des classes pour 12 millions d'élèves, la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale Nicole Belloubet assure être à "la tâche", malgré l'attente d'un nouveau gouvernement.
"Nous sommes dans l'attente de la nomination d'un nouveau gouvernement et donc évidemment j'exerce mes fonctions de la manière qui sied pour la gestion des affaires courantes", assure-t-elle.
"Je suis à ma tâche depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, pour préparer la rentrée scolaire (...). C'est quelque chose qui est incontournable", souligne-t-elle.
"Tout faire pour qu'il y ait un prof devant chaque classe"
Comme chaque début d'année scolaire, la ministre démissionnaire a assuré "tout faire pour qu'il y ait un professeur devant chaque classe".
Sans donner de chiffre, Nicole Belloubet assure que pour cette rentrée de septembre, "dans l'immense majorité des cas, nous avions des professeurs devant les classes", même si elle "n'exclut pas qu'ici et là, il y ait quelques professeurs absents".
La ministre rejette en bloc le chiffre de 3.000 professeurs manquants parfois évoqué. "Il y a une petite confusion. Il y a eu 3.000 postes prévus pour le concours qui n'ont pas été pourvus, mais depuis nous avons travaillé, nous avons recruté des contractuels", explique-t-elle, tout en reconnaissant que "l'attractivité est un point essentiel" dans l'Éducation nationale.
"L'Éducation nationale a besoin de stabilité"
Alors que l'annonce du nouveau gouvernement se fait attendre et qu'Emmanuel Macron lance ce lundi une nouvelle journée de consultations dans ce cadre, Nicole Belloubet appelle pour une forme de continuité dans son ministère, où se sont succédé quatre ministres différents entre 2022 et 2024.
"Je crois que l'Éducation nationale a besoin de stabilité, d'un temps long, que ce soit avec moi ou un autre", appelle-t-elle, tout en rappelant que "ce n'est pas (elle) qui choisit le casting du prochain gouvernement".
Si plusieurs noms circulent sur le prochain Premier ministre, dont l'ancien chef de gouvernement socialiste Bernard Cazeneuve ou le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand, Nicole Belloubet plaide pour la nomination de "quelqu'un qui puisse rassembler autour de l'arc républicain" et imagine plutôt quelqu'un issu du "centre gauche" occuper cette fonction.