Rentrée scolaire : Sur le harcèlement scolaire, cette campagne montre que les adultes sous-estiment sa violence
Dans la dernière campagne vidéo de lutte contre le harcèlement scolaire, des adultes doivent confronter leur perception de ce fléau et la réalité de sa violence. La plupart tombent de haut.
RENTRÉE SCOLAIRE - « On était carrément à côté de la plaque ». La nouvelle campagne de lutte contre le harcèlement scolaire, lancée ce dimanche 1er septembre par le gouvernement démissionnaire, met en scène des adultes qui mesurent leur méconnaissance de ce fléau.
Cette campagne, lancée ce lundi 2 septembre sur les réseaux sociaux, à la télévision et sur les radios, prend la forme d’une « expérience sociale filmée », imaginée en collaboration avec l’association e-Enfance et des pédopsychiatres, pour susciter une prise de conscience chez les adultes.
Prendre la mesure de la violence
Dans le clip vidéo de la campagne, mis en ligne par Le Parisien, des adultes volontaires se retrouvent dans un décor qui reproduit une école. On leur demande alors de mettre en scène des faits de harcèlement à l’école : à la cantine, dans la cour ou aux toilettes, ils jouent ce qu’ils imaginent être le harcèlement. Les mots et les gestes qu’ils interprètent sont difficiles, mais loin de la réalité.
Dans la deuxième partie de la vidéo, des élèves viennent jouer des situations réelles rapportées par le numéro téléphonique dédié au harcèlement scolaire, le 3018. La violence des faits exposés et des conséquences des situations racontées ne manque pas de choquer les adultes. Émus, ils confient qu’ils n’avaient pas conscience du fossé qui séparait leurs présupposés et la réalité de la brutalité du harcèlement scolaire.
Annoncée par Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et ancien ministre de l’Éducation nationale, la campagne sera nationale. « Le harcèlement est un poison. Mais nous sommes en train de trouver l’antidote. (...) Après la prise de conscience à tous les étages, le changement de mentalité doit continuer à se faire sentir partout sur le terrain », a souligné Gabriel Attal dans des propos rapportés par Matignon. En France, plus d’un million d’enfants sont victimes de harcèlement chaque année.
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