Rentrée scolaire: une association affirme que "des milliers d'enfants" en situation de handicap sont sans solution

Des "milliers d'enfants" handicapés se retrouveront à la rentrée sans solution de scolarisation adaptée, affirme ce lundi 26 août l'Unapei, l'une des principales associations dans le secteur du handicap intellectuel, qui reste prudente face aux mesures annoncées par le gouvernement.

"Même si de plus en plus d'enfants en situation de handicap sont accueillis à l'école, les difficultés persistent", témoigne Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l'Unapei, en raison notamment du manque d'AESH, chargés de l'accompagnement des élèves handicapés.

Dans un communiqué publié ce lundi, l'association a évalué la situation d'élèves handicapés suivis par des associations locales. Selon son étude, dans l'Eure 27% d'entre eux ont accès à moins de six heures de cours hebdomadaires, un chiffre qui monte à 40% dans l'Hérault et 50% dans la Sarthe.

En Loire-Atlantique, plus de 900 élèves attendent d''être pris en charge dans un institut médico-éducatif (IME) ou par un service d'éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad), pointe l'Unapei.

De son côté, l'Éducation nationale fait état de "plus de 470.000 élèves en situation de handicap scolarisés (...), dont les deux tiers bénéficient de l'aide d'un accompagnant".

L'Unapei a également recensé 945 témoignages de familles, dont les enfants sont déscolarisés ou partiellement scolarisés.

La rentrée marquera la mise en oeuvre des annonces du gouvernement pour l'école inclusive, avec notamment le déploiement de "pôles d'appui à la scolarité" dans quatre départements (Aisne, Côte-d'Or, Eure-et-Loir, Var). Composés d'un professeur référent et d'un éducateur spécialisé, ils proposeront des aménagements pédagogiques et du matériel adapté, sans attendre comme aujourd'hui, une notification de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).

La vice-présidente de l'Unapei promet un regard "attentif" sur ces pôles avant leur généralisation. "Il faut que les aménagements soient vraiment effectifs", insiste Sonia Ahehehinnou, qui alerte au sujet des conséquences "dramatiques" sur la prise en charge des élèves en cas de manque de personnel.

Article original publié sur BFMTV.com