Rentrée littéraire 2024 : les superstars de la littérature et auteurs attendus dominent les sorties

Maud Ventura, Gaël Faye et Melissa da Costa sont au programme de cette rentrée littéraire 2024.
Montage Le HuffPost avec Getty Maud Ventura, Gaël Faye et Melissa da Costa sont au programme de cette rentrée littéraire 2024.

LITTÉRATURE - 459. C’est le nombre de romans qui, cette année, s’apprêtent à envahir les rayons des librairies françaises, selon le dernier recensement du magazine de la profession Livres Hebdo. Cette nouvelle rentrée littéraire généreuse démarre en ce mois d’août, avant de s’étendre jusqu’en octobre.

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Bonne nouvelle pour les libraires : le chiffre est en baisse pour la troisième année consécutive. Assez pour ne pas faire déborder leurs étals de nouveautés ? Non. Et c’est sans compter sur les éditeurs qui - désireux de placer des titres potentiels pour les grands prix d’automne - en ont profité pour proposer leurs « blockbusters ».

Plusieurs superstars de la littérature font leur retour. C’est le cas de l’autrice la plus lue en France Mélissa da Costa qui, dans son nouveau roman Tenir debout aux éditions Albin Michel, nous plonge dans les retranchements d’un couple en miettes, à partir de ce mercredi 14 août.

L’habituée des rentrées littéraires Amélie Nothomb lui emboîte le pas avec L’impossible retour. L’écrivain algérien Kamel Daoud (Meursault, contre-enquête), aussi. Chez Gallimard, il publie, ce vendredi, Houris, récit d’une femme rendue muette après les atrocités de la guerre civile en Algérie.

Avec Les derniers jours du Parti socialiste, Aurélien Bellanger ne se lance pas en politique, ce lundi 19 août, mais continue dans la fiction avec cette nouvelle comédie humaine sur deux penseurs que tout oppose, bien que tous deux avides de prendre les rênes de la « République des Lettres » au début du XXIe siècle. À lire au Seuil.

Le retour des héros

À ceux-là s’ajoutent des retours attendus de pieds fermes. Huit ans après le succès de Petit pays, qui s’est écoulé à 1,7 million d’exemplaires en France, Gaël Faye revient avec un second roman événement en ce même mois d’août. Baptisé Jacaranda, il promet de nous raconter le Rwanda avec la même délicatesse.

Pour ce qui est de Maud Ventura, dont le premier livre Mon mari a conquis plus de 300 000 lecteurs (dont Oprah Winfrey), direction le star-system avec Célèbre, nouveau best-seller en devenir sur le destin hors normes d’une pop star aussi talentueuse qu’arrogante.

Côté littérature étrangère, la traduction du recueil de nouvelles fantastiques et intimes de Pedro Almodóvar, Le Dernier Rêve, arrive enfin chez nous à la fin du mois, aux éditions Flammarion.

Pour celle du prochain livre de la superstar irlandaise Sally Rooney (Normal People, Conversations entre amis), il faudra attendre le 24 septembre. Il s’intitule Intermezzo et devrait reprendre un thème cher à l’autrice, celui des relations compliquées entre jeunes adultes. Au cœur de l’intrigue : deux frères, dont le père vient de mourir.

Les libraires français en alerte

Mathias Énard et Daniel Pennac – autres poids lourds de la littérature - reviennent, eux, début octobre avec Mélancolie des confins Nord (Actes sud) et Mon assassin (Gallimard). Tout comme Hervé Le Tellier, deuxième prix Goncourt le plus vendu de l’histoire, avec Contes liquides de Jaime Montestrela.

Idem pour Delphine de Vigan. L’autrice des Enfants sont rois (bientôt adapté en série télé par Disney + avec Doria Tiller) signe Les Figurants, roman dont on ignore encore l’intrigue. Le roi de l’humour Fabrice Caro (Zaï Zaï Zaï, Le discours, Figurec) revient également en librairie, début octobre pour nous faire rire avec Fort Alamo.

Un horizon de nouveautés riche, mais au sein duquel il risque d’être difficile de se tailler une place quand on démarre. « Nous appelons à une baisse drastique de cette production », s’est inquiétée devant la presse, au début du mois de juin, la vice-présidente du Syndicat de la librairie française, Amanda Spiegel, selon qui il y a quatre fois plus de nouvelles sorties que dans les années 1980, « alors que le lectorat s’est certainement rétracté ».

Et même si certaines maisons ont dit être d’accord pour réfléchir à une option stratégique pour diminuer le nombre de références, la plupart ont semble-t-il botté en touche. Preuve à l’appui avec cette rentrée littéraire - édition « All Stars » - sur le point de démarrer.

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