Rentrée Cohabitation d’un jour à l’Assemblée

Lors de la session inaugurale de la nouvelle législature, mardi, les élus d’En marche se sont mêlés aux rescapés du tsunami macroniste.

Pleine à craquer, l’Assemblée a des airs de plateau de «Qui est-ce ?», ce jeu où l’on doit mettre un nom sur un visage dans la multitude. En l’occurence, la multitude est macroniste - une mer de costumes et tailleurs bleus, où l’on guette quelques visages des rescapés du tsunami. Comme il est d’usage lors de la session inaugurale de chaque nouvelle législature, les députés sont «rangés» par ordre alphabétique. Ainsi, Marine Le Pen s’assied un rang derrière l’ex-ministre socialiste Stéphane Le Foll, «l’insoumis» François Ruffin se retrouve assis à côté du «marcheur» François de Rugy. Chouette contraste pour les télés, raison de plus pour l’Amiénois de surjouer l’impassibilité quand son voisin ovationné se voit intronisé président de l’Assemblée.

Et si Rugy rêve d’une Assemblée sobre et sage, les quelques miraculés de la vague macronienne entendent se faire voir. D’où, déjà, une collection de saynètes qui donne l’impression de deux Assemblées. Celle de la «start-up nation», aussi lisse que cadenassée, et celle du vieux monde, avec ses cabotins. C’est l’électron libre Jean Lassalle qui déboule en dernier (et en retard) dans l’hémicycle. Les frontistes Marine Le Pen et Gilbert Collard qui traversent ostensiblement la salle des Quatre-Colonnes, comme des paons feraient la roue. Les députés insoumis qui débarquent décravatés et chemises ouvertes - Ruffin, encore, et Alexis Corbière, sous le regard des huissiers qui savent bien que c’est théoriquement interdit, mais qui se sont épargné un esclandre. Enfin, c’est l’ex-sénateur Jean-Luc Mélenchon, à l’aise dans sa nouvelle Chambre, qui va serrer théâtralement la main du «matheux» Cédric Villani, quand il ne tambourine pas d’impatience sur son pupitre ou balance aux caméras qu’il cherche la cantine «parce qu’il n’y a que des restos de riches ici».

En revanche, du côté de LREM, ça file droit. (...)

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