Rentrée 2023 : un prof absent dans près de la moitié des collèges et lycées, selon une enquête du Snes-FSU
RENTRÉE - « Un professeur devant chaque classe. » Cette double promesse d’Emmanuel Macron et du ministre de l’Éducation Gabriel Attal pour la rentrée était visiblement intenable. Une semaine après la reprise des cours, il manquerait « au moins un professeur dans près de la moitié des collèges et des lycées », selon une enquête réalisée dans 500 établissements par le Snes-FSU.
Le principal syndicat du second degré affirme qu’au 8 septembre, il manquait « au moins un professeur dans 48 % des collèges et lycées généraux et technologiques ». Un formulaire a été envoyé aux responsables des sections Snes-FSU des établissements entre le 1er et le 9 septembre, permettant d’établir « un échantillon représentatif de 508 établissements, mélangeant collèges, lycées et respectant une diversité géographique ». Sans faire un bilan définitif, le syndicat veut montrer « une photographie à un instant T » de la situation.
Comme l’année dernière, l’académie de Créteil est la plus touchée, avec, au 7 septembre, au moins un professeur manquant dans 60 % des établissements. « En ce moment, il y a des élèves qui ont des trous dans leur emploi du temps, a rappelé la présidente du syndicat Sophie Vénétitay sur Franceinfo lundi 11 septembre. On a distribué des emplois du temps à nos élèves avec écrit M. X, Mme Y. C’est un véritable scandale. »
Manque de professeurs à la rentrée dans le secondaire : “En ce moment, il y a des élèves qui ont des trous dans leur emploi du temps », affirme Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. pic.twitter.com/Bbuog3cNn9
— franceinfo (@franceinfo) September 11, 2023
« Le choc d’attractivité n’a pas eu lieu »
Pour la représentante syndicale, ces chiffres montrent avant tout que « le choc d’attractivité n’a pas eu lieu » et que le « pacte enseignant » proposé par le gouvernement est un échec. « Les concours n’ont pas fait le plein, avec près de 3 000 postes aux concours qui n’ont pas été pourvus », souligne-t-elle sur Franceinfo. Les matières les plus touchées par la pénurie sont les mathématiques, le français ou les lettres, certaines langues étrangères et les sciences industrielles.
Pour le syndicat, il faut que le gouvernement « rouvre le dossier des salaires » des enseignants. Gabriel Attal a annoncé le lancement d’une grande concertation sur l’attractivité du métier enseignant, avec des discussions qui commenceront le 13 septembre. Le Snes-FSU compte réclamer que « les discussions reprennent sur ce sujet avec notamment des impératifs : des mesures indiciaires sans contreparties et l’abandon du Pacte ».
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