Rencontres de Saint-Denis: Bardella estime qu'un "dialogue franc" avec Macron est une "nécessité"
Une invitation acceptée pour "renouer le fil de la Nation". Ce jeudi 16 novembre, Jordan Bardella a écrit une lettre à l'attention d'Emmanuel Macron pour expliquer les raisons de sa présence vendredi à la nouvelle rencontre de Saint-Denis, dont le but est de réunir les chefs de parti représentés au Parlement.
"J’accepte donc à nouveau votre invitation à l’échange direct, au partage de nos désaccords, avec esprit de responsabilité, mais aussi et surtout avec l’impérieuse exigence que ce rendez-vous aboutisse à des décisions d’intérêt général pour le peuple français", a justifié le jeune président du Rassemblement national.
Déjà un essoufflement?
Après une première réunion en août dernier, Emmanuel Macron a invité à nouveau les chefs des partis d'opposition pour "les rencontres de Saint-Denis" afin de discuter de l'élargissement du champ du référendum aux questions de société comme l'immigration, et de l'assouplissement du référendum d'initiative partagée.
Mais alors que tous les partis d'opposition avaient répondu présent l'été dernier, plusieurs ont décliné l'invitation du président de la République. À commencer par Éric Ciotti, président des Républicains, qui ne "souhaite pas être l'alibi d'une énième démarche de communication".
Chez les socialistes, Olivier Faure a décliné l'invitation, tout comme Manuel Bompard, coordinateur de la France insoumise. Des absences qualifiées de "faute politique majeure" par Emmanuel Macron mercredi.
Un Jordan Bardella "combatif et exigeant"
"Dans ces temps de convulsions et de périls, qui menacent d’emporter les valeurs auxquelles nous tenons le plus, le dialogue franc entre les responsables politiques d’opposition et le président de la République est une nécessité", a de son côté commenté Jordan Bardella.
"D'aucuns voudraient, par des comportements sectaires ou des propos excessifs, que nous plongions dans l’abîme: ma formation politique n’est pas de ceux-là", a-t-il ajouté.
Malgré tout, le chef du parti d'extrême droite regrette que la première rencontre fin août "n'a débouché sur aucune avancée d'ampleur pour améliorer le quotidien des Français". "Situation de l'École", "communautés parallèles à la communauté nationale" ou encore l'"affaiblissement de l'autorité" devraient être à l'ordre du jour selon Jordan Bardella.
D'après son entourage à BFMTV, son état d'esprit sera "combatif et exigeant". "On attend un sursaut et une riposte face à la dislocation en cours de la nation. Sur le fond, le temps du concret et du cap est venu de la part du président de la République."