Cette rencontre entre Aurélien Pradié et Laurent Berger agace chez LR

Aurélien Pradié, Éric Ciotti et Olivier Marleix photographiés à l’Assemblée le 17 février (illustration)
Aurélien Pradié, Éric Ciotti et Olivier Marleix photographiés à l’Assemblée le 17 février (illustration)

POLITIQUE - Le groupe vit mal. Le patron des députés LR Olivier Marleix s’est insurgé ce mardi 7 mars contre une rencontre prévue ce mercredi entre des députés menés par le frondeur Aurélien Pradié et le dirigeant de la CFDT Laurent Berger, à l’heure où ce dernier veut « mettre la France à l’arrêt » dans son combat contre la réforme des retraites.

« Recevoir un leader d’une organisation syndicale qui aujourd’hui s’embarque dans une situation de blocage du pays ne me paraît pas convenable », a taclé mardi devant la presse le chef de file du groupe Les Républicains au Palais Bourbon, interrogé sur cette initiative.

Le député Aurélien Pradié, dont les prises de position offensives sur les retraites ont irrité les dirigeants de LR, a invité Laurent Berger à l’Assemblée pour un « échange approfondi » mercredi avec des députés du groupe.

« Petit coup politique »

Selon Olivier Marleix, qui indique avoir lui-même rencontré deux fois Laurent Berger, « le temps du dialogue social » a eu lieu autour de la réforme des retraites et la phase actuelle est celle du « rapport de force ». « On ne peut pas avoir l’air de soutenir des gens qui veulent bloquer le pays », a-t-il dit.

« Laurent Berger est un peu empêtré lui-même dans ce rapport de force, embarqué par la CGT dans une grève reconductible » , a-t-il estimé. « Et donc on n’est pas là pour lui permettre de faire un petit coup politique » .

Le chef des députés LR a indiqué avoir exprimé son désaccord « assez clairement » lors d’une réunion de groupe mardi, en présence d’Aurélien Pradié et du président du parti Éric Ciotti, dont il a assuré qu’il était « entièrement d’accord » avec lui.

Les députés LR Stéphane Viry et Ian Boucard doivent également participer à la rencontre avec le dirigeant syndical. Aurélien Pradié a été démis en février de ses fonctions de numéro 2 de LR, en raison de ses prises de position à contre-courant de son parti sur la réforme des retraites. Il a notamment concentré son combat sur un élargissement du dispositif des carrières longues, demandant la garantie qu’aucun bénéficiaire n’ait à cotiser plus de 43 ans.

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