Renault prépare l'après-Ghosn sur fond de guerre froide avec Nissan

Thierry Bolloré, numéro 2 de Renault, le 6 mars 2018 à Genève. Il assure l'intérim de Carlos Ghosn depuis la mise en détention de ce dernier.

La réunion des administrateurs du groupe ne devrait pas statuer définitivement sur le sort de son PDG Carlos Ghosn détenu au Japon depuis trois semaines. Mais les relations entre le losange et son «allié» japonais Nissan commencent à se dégrader.

Réunion au sommet, ce mercredi 13 décembre, au siège du groupe Renault, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Un conseil d’administration de la firme au losange, programmé de longue date, doit normalement examiner le budget et les perspectives de l’année 2019. Mais nul doute que l’ordre du jour des 18 administrateurs présents va être largement occupé par l'«empêchement» du PDG de Renault, Carlos Ghosn, détenu à Tokyo depuis le 19 novembre pour des soupçons de dissimulation de revenus et d’abus de bien sociaux dans le cadre de ses fonctions de patron de Renault-Nissan. Aux dernières nouvelles, Ghosn risque bien de fêter Noël en prison.

Mais trois semaines après la mise en cause du patron franco-libano-brésilien par la justice japonaise, l’Etat français, actionnaire de référence du groupe avec 15 % du capital, et la direction de Renault viennent seulement de prendre connaissance des pièces qui motivent la procédure lancée par le parquet de Tokyo contre le PDG du premier constructeur automobile français. Jusqu’à présent, Paris pestait contre l’absence d’informations précises sur les charges retenues contre Carlos Ghosn. Un flou qui a incité le ministre de l’Economie à la plus grande retenue dans ses déclarations. C’est aussi pour cette raison que le nouveau directeur général, Thierry Bolloré, n’a été investi dans ses fonctions que «par intérim». Pour le moment du moins.

Tensions avec Nissan

Au cours des derniers jours, une prise de bec a eu lieu sur la manière dont les dirigeants de Nissan ont transféré à leurs collègues de Renault les informations sur les accusations de fraude fiscale dont fait l’objet leur boss. Le bureau des procureurs de Tokyo accuse Carlos Ghosn d’avoir omis de déclarer aux autorités boursières (...)

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