Renault : « L’automobiliste va en quelque sorte devenir un « trader » d’énergie »

Le mois dernier, Renault a annoncé la mise au point d’un chargeur bidirectionnel embarqué en collaboration avec le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique). Destiné à certains modèles électriques de Renault à l’horizon 2027, il intègre une électronique de puissance innovante qui permet de réduire sensiblement les pertes électriques et de raccourcir le temps de charge. Ce chargeur bidirectionnel va également permettre de pratiquer le Vehicle-to-Grid (V2G), en injectant dans le réseau électrique l’énergie stockée dans la batterie lorsqu’elle n’est pas utilisée. Une électricité que l’automobiliste pourra revendre au fournisseur et ainsi réaliser des économies sur l’utilisation de sa voiture électrique.

Jean-François Salessy, directeur de l’Ingénierie Avancée pour Renault Group et Philippe Despesse, adjoint aux programmes de la division Système au CEA, ont répondu aux questions d’Auto Plus sur l’avancée que représente ce nouveau chargeur et la manière dont il va transformer l’usage de la voiture électrique.

Auto Plus : Qu’est-ce qui a motivé cette collaboration entre Renault et le CEA pour le développement d’un chargeur embarqué bidirectionnel ?

Jean-François Salessy : Cela fait plus de dix ans que nous collaborons avec le CEA sur les technologies de l’électronique de puissance. Renault est pionnier dans le domaine des chaînes de traction électrique et notre objectif est de faire progresser leur efficience afin de diminuer le coût de revient au km au bénéfice de l’utilisateur final.

Philippe Despesse : Depuis quelques années, les composants haute puissance GaN arrivent sur le marché. Mais pour tirer la quintessence de leurs performances, nous avons dû revoir l’architecture électronique des chargeurs. Le CEA accompagne...Lire la suite sur Autoplus