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Renaud Muselier rejoint le parti Renaissance, un « traître » commente Éric Ciotti

President of Provence-Alpes-Cote d'Azur regional council Renaud Muselier arrives for a meeting at the campaign headquarters of incumbent French president in Paris, on March 7, 2022, three days after French president officially announced he would seek a second term in office. (Photo by Ludovic MARIN / AFP)

POLITIQUE - Le président ex-LR de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) Renaud Muselier va rejoindre le parti présidentiel Renaissance, a-t-il indiqué ce mardi 29 novembre à l’AFP, confirmant une information des quotidiens régionaux La Provence et Var-Matin.

Renaud Muselier avait déjà appelé à voter pour Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle en février, après avoir quitté Les Républicains en novembre 2021, reprochant au parti une dérive vers l’extrême droite.

« Je rejoindrai début décembre le parti Renaissance », a-t-il déclaré à l’AFP, ajoutant qu’il ferait partie du bureau exécutif de cette formation.

« Je m’étais donné le temps de prendre une décision d’ici la fin de l’année sur un positionnement national », a poursuivi Renaud Muselier, en assurant qu’il ne se « retrouve pas dans les propos des trois candidats » à la présidence des Républicains.

En octobre, Renaud Muselier avait dénoncé « une course vers l’extrême droite » de son ancien parti et avait critiqué ouvertement le candidat Éric Ciotti, soutenant qu’il avait instauré un « système politique de pressions et de menaces » dans les Alpes-Maritimes.

« Le mot traître a un nouveau synonyme : Muselier. Les dictionnaires l’intégreront très prochainement. Méprisable et ridicule… », a d’ailleurs tweeté mardi Éric Ciotti, en réaction à la décision de Renaud Muselier.

« Je me sens libre et je resterai libre »

Renaud Muselier avait remporté la présidence de la Région en juin 2021 en battant largement le candidat RN Thierry Mariani, lui-même ancien membre des Républicains.

Renaud Muselier avait fixé deux critères pour son choix de parti : « pas de compromission avec les extrêmes et pas d’écurie présidentielle’ », a soutenu son entourage.

« Je ne serais pas rentré chez les Marcheurs [les membres du mouvement En Marche, NDLR] parce que je ne m’y retrouvais pas », a assuré Renaud Muselier, mais « Renaissance est une autre organisation politique qui a bien intégré le résultat de la présidentielle ».

Le parti présidentiel avait été rebaptisé en mai, quelques jours après l’élection et avait vanté son « ouverture » aux citoyens et élus d’autres partis. À cette occasion avait aussi été créée une confédération nommée Ensemble, avec le MoDem de François Bayrou et le parti Horizons d’Édouard Philippe.

Au sein de Renaissance, Renaud Muselier souhaite « conforter [sa] région » et « aider le pays à avancer » mais il soutient ne pas avoir « d’ambition nationale ».

« Je me sens libre et je resterai libre », a-t-il renchéri.

Renaud Muselier avait par ailleurs lancé en juillet un parti régional nommé « Cap sur l’avenir – Nos territoires d’abord », appelant au rassemblement de tout « l’arc démocrate et républicain » après des élections législatives où l’extrême droite a remporté la moitié des circonscriptions dans cette région du sud de la France.

Ce parti « continue d’exister », a assuré son entourage.

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