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Renaissance refuse l’adhésion de Benoît Simian, ex-député condamné pour harcèlement

Benoit Simian, à l’Assemble nationale le 19 décembre 2018.
PHILIPPE LOPEZ / AFP Benoit Simian, à l’Assemble nationale le 19 décembre 2018.

PHILIPPE LOPEZ / AFP

Benoit Simian, à l’Assemble nationale le 19 décembre 2018.

POLITIQUE - L’ex-député LREM Benoît Simian « n’est pas le bienvenu » au sein de la nouvelle mouture du parti présidentiel, Renaissance. Ce vendredi 30 septembre, le porte-parole Loïc Signor a indiqué que le parti refuserait l’adhésion de l’ancien élu, condamné pour harcèlement envers son ex-épouse.

Jeudi, l’ancien député de Gironde avait fièrement annoncé sa demande d’adhésion à Renaissance. « Notre Médoc provisoirement conquis par le RN, devenu terre de mission doit plus que jamais rester un territoire de tradition et de progrès. En Républicain Laïque et Humaniste, je continuerai à défendre les valeurs incarnées par le Président de la République », écrit-il dans un tweet repéré par Libération.

Sauf que le parti ne veut pas de lui. « Benoît Simian n’est naturellement pas le bienvenu chez
Renaissance et recevra dans les prochains jours un courrier l’informant du refus de son statut d’adhérent ainsi que le remboursement de sa cotisation »
, écrit Loïc Signor, ce vendredi en réponse à l’article de nos confrères.

La raison ? Elle n’a pas été clairement évoquée, mais le porte-parole du parti renvoie vers « la charte des valeurs » de Renaissance. Sans le dire, il fait donc référence à la condamnation en juin 2022 du député à huit mois de prison avec sursis et une amende 5 000 euros pour harcèlement sur son ancienne épouse.

Les agissements du député, élu en 2017 sous l’étiquette LREM, avaient été mis en lumière à l’Assemblée nationale par l’insoumise Clémentine Autain en janvier 2022. Soulignant que la victime avait été dotée d’un téléphone « grave danger » au moment des faits, elle s’était indignée du refus du bureau de l’Assemblée de lever l’immunité parlementaire de Benoît Simian et avait dénoncé « le silence et la complicité coupable » de Richard Ferrand, alors président du Palais Bourbon.

Candidat (vaincu dès le premier tour) aux élections législatives quelques mois plus tard, Benoît Simian n’avait pas été réinvesti par la majorité. Mais « la tempête étant passée », il a voulu croire qu’il pourrait de nouveau rejoindre le parti présidentiel, selon ses confidences à Libération. C’est non. Jeudi soir, Renaissance a communiqué sur la mise en place d’une cellule interne de « protection contre les violences sexistes et sexuelles », sous la houlette de Marlène Schiappa. Inutile de dire que l’adhésion de Benoît Simian ferait mauvais genre.

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