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Remaniement: malgré les accusations de viols, Chrysoula Zacharopoulou maintenue dans ses fonctions

La secrétaire d'État fait l'objet de trois plaintes pour des violences qui auraient été perpétrées dans l'exercice de sa profession de gynécologue.

Confirmée à son poste, malgré les plaintes. Contrairement à Damien Abad, Chrysoula Zacharopoulou reste dans le gouvernement d'Elisabeth Borne à l'issue du remaniement ministériel: elle a été reconduite comme secrétaire d’État auprès de la ministre des Affaires étrangères chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux.

Chrysoula Zacharopoulou est ainsi maintenue dans ses fonctions alors qu'elle est visée par des accusations de viols. Une enquête a été ouverte après le dépôt de plusieurs plaintes d'anciennes patientes dans le cadre de ses activités de gynécologue. Des accusations qu'elle réfute - elle assure n'avoir "jamais imposé le moindre examen à aucune de (ses) patientes sans leur consentement".

L'annonce qui peut étonner puisque le remaniement exfiltre par ailleurs Damien Abad, qui a très brièvement occupé le poste de ministre des Solidarités. L'ex-patron du groupe LR à l'Assemblée nationale est lui visé par une enquête pour tentative d'agression sexuelle, ainsi que par plusieurs témoignages de femmes - des accusations que lui aussi réfute.

"Deux sujets différents"

Cette différence de traitement est justifiée par l'entourage d'Emmanuel Macron par le fait qu'il s'agit de "deux sujets différents" avec des "faits qui leur sont reprochés très différents" puisque "Chrysoula Zacharopoulou est médecin". Damien Abad, lui, "n’était plus en capacité de se défendre et de défendre l’activité ministérielle qui est censée être la sienne", estime cette ùême source.

"Il ne s'agit pas de prendre parti, mais il faut que la justice puisse se faire dans le calme et la sérénité qui est due pour le respect de la parole des femmes et de la présomption d'innocence", explique Prisca Thévenot, porte-parole de Renaissance, ce lundi sur le plateau de BFMTV.

Selon elle, cette différence s'explique par le fait que, dans le cas de Damien Abad, le parquet s'est saisi d'une plainte. "Il faut que l'ancien ministre se consacre pleinement à sa défense pour que la vérité soit faite", a-t-elle affirmé.

Des examens gynécologiques "pas toujours agréables"

Le parquet a pourtant également ouvert une enquête à l'encontre de Chrysoula Zacharopoulou. L'ancienne députée européenne est notamment accusée de pénétrations lors d’examens médicaux sans avoir obtenu le consentement des patientes. Des examens "pas toujours agréables", justifie Prisca Thévenot.

"Oui, il y a des violences obstétricales, il n'est pas question de dire que ça n'existe pas. Toutefois, lors des examens gynécologiques, il y a le besoin de faire des observations, ce sont des examens pas toujours agréables", a-t-elle expliqué.

Au total, trois femmes ont porté plainte contre la secrétaire d'État et plusieurs autres ont témoigné à son encontre.

Article original publié sur BFMTV.com

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