Remaniement : Castaner à l'Intérieur, de haute lutte

Ancien socialiste et très proche de Macron, le patron de LREM prend les rênes d'un ministère remanié.

Une nomination arrachée de haute lutte. Après deux semaines de bataille feutrée, le rêve de Christophe Castaner est devenu réalité mardi: le fidèle lieutenant de Macron entre place Beauvau par la grande porte. Ce dénouement, même Emmanuel Macron n’y songeait pas il y a encore deux semaines. Depuis son élection, le chef de l’Etat usait plutôt de Castaner, qui fut son porte-parole de campagne, comme d’un couteau suisse pratique, activable en fonction de ses besoins.

En quinze mois, Castaner change de job comme de chemise, ou presque: d’abord porte-parole du gouvernement puis secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Parlement. Le Président cherche quelqu’un pour piloter le parti majoritaire ? C’est encore Castaner qu’il sollicite. Bon soldat, ce dernier s’exécute. De mauvaise grâce d’abord, avec plus d’allant dès qu’il découvre que le poste lui ouvre les brainstormings en petit comité organisés à l’Elysée. Son lien avec le président s’en trouve renforcé. Mais, parfaite pour créer du lien et faire de la com, son image de «mec sympa», de «Kakou de la République» le pénalise dans la sphère exécutive. Pour Macron et Philippe, Castaner n’a pas l’image de «sérieux» et de «solennité» requise pour remplacer Gérard Collomb à l’Intérieur en ces temps de Vigipirate. De surcroît, le nommer revient à priver LREM de sa principale tête d’affiche, et donc risquer de déstabiliser le parti à quelques mois des élections européennes cruciales pour Macron…

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Collomb reparti à Lyon, le couple exécutif privilégie donc d’autres pistes au départ : l’ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Sarkozy, Jean Castex, ou à défaut l’actuel ministre du budget Gérald Darmanin, lui aussi sarkozyste avant de se rallier à la bannière En marche. Pour le premier cercle historique du président, composée de transfuges de la gauche comme Richard Ferrand ou François Patriat (...)

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