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Relocalisation ratée dans les Ardennes : le gouvernement mis en cause

Les mythiques vélos Mercier devaient à nouveau être produits en France.
Les mythiques vélos Mercier devaient à nouveau être produits en France.

« Au mieux, c?est de l?absence de tout professionnalisme. Au pire? » Depuis l?annonce, le 28 juillet, du désengagement surprise de l?État d?un projet de relocalisation emblématique dans son département, le député (indépendant) des Ardennes Jean-Luc Warsmann ne décolère pas. Et avec d?autres élus, qui se sont rassemblés ce mardi 3 août à Revin, ville sinistrée (26 % de chômage) dans laquelle devait s?implanter la future usine, il exige des comptes? « Comment l?État a-t-il pu se tromper à ce point sur un dossier sur lequel l?ensemble des services travaillent depuis des mois ? On ne nous a donné aucune explication, rien ! »

En mars dernier, pourtant, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault visitait en grande pompe les bâtiments d?où devaient sortir, d?ici la fin de l?année, des vélos de la marque Mercier, rendue célèbre par le coureur iconique Raymond Poulidor. La production de ces bicyclettes avait été délocalisée en Asie dans les années 1980. Mais dans un marché en croissance, la marque française historique, rachetée par un fonds d?investissement luxembourgeois, promettait de relancer en France la production de 500 000 vélos, un tournant présenté comme un symbole du succès de la politique de relocalisation du gouvernement : le projet, évalué entre 11 et 15 millions d?euros, allait bénéficier d?un soutien financier de l?État dépassant 5 millions d?euros en appui des fonds avancés par les collectivités, cet argent public étant essentiell [...] Lire la suite