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Quand des religieux mettent l’écologie au centre de leur abbaye

Dans l'Yonne, une communauté bénédictine peut se targuer d'une autonomie énergétique grâce à la construction d'une centrale hydroélectrique, le fonctionnement d'une chaudière à bois et le suivi d'un processus de méthanisation (image d'illustration).  - Credit:Philippe Lissac /GODONG / Godong / picture-alliance / Godong
Dans l'Yonne, une communauté bénédictine peut se targuer d'une autonomie énergétique grâce à la construction d'une centrale hydroélectrique, le fonctionnement d'une chaudière à bois et le suivi d'un processus de méthanisation (image d'illustration). - Credit:Philippe Lissac /GODONG / Godong / picture-alliance / Godong

La sobriété énergétique voulue par le gouvernement concerne tous les Français et s'invite jusque dans les enceintes les plus pieuses. Comme l'indique Le Figaro jeudi 3 novembre, une abbaye de bénédictins, située à Sainte-Marie-de-la-Pierre-qui-Vire, dans l'Yonne, place depuis plusieurs décennies la protection de l'environnement au centre de son quotidien en s'assurant, par ses propres moyens, une indépendance énergétique.

Dès le début des années 1960, le père Athanase, qui a reçu une formation d'ingénieur à la prestigieuse École polytechnique, a lancé d'importants travaux pour constituer une petite centrale hydroélectrique. À l'aide de ses frères, il a donc fait creuser un canal long de plus d'un kilomètre afin de capter l'eau de la rivière Le Cousin, elle-même alimentée par le lac de Saint-Agnan, pour que l'abbaye soit autonome en électricité et puisse même en vendre. Pendant plusieurs années, cette centrale a même permis d'alimenter une imprimerie, qui n'est plus en fonction aujourd'hui.

En 2006, après avoir mené des travaux d'isolation, les moines se sont équipés d'une grande chaudière à bois pour parfaire leur autonomie énergétique. En grande partie grâce aux 50 hectares de plantations de l'abbaye, les bénédictins n'ont guère de mal à l'alimenter, principalement l'hiver. Mais les 35 religieux ont également recours à des achats forestiers extérieurs pour brûler les 1 600 mètres cubes de bois par an nécessaires pour assurer leur chauffage.

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