Des relations avec l’Égypte menacées par les salafistes

Au ministère de la Santé, à Gaza, le 19 juillet.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux hommes se sont approchés du seul point de passage entre la bande de Gaza et l’Egypte, un lieu hautement sécurisé par le Hamas. L’un d’eux s’est fait exploser, blessant l’autre ainsi que plusieurs membres des forces de sécurité. Le bras armé du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, accuse l’«attaque-suicide» d’être liée à «la théologie fondamentaliste jihadiste». La terminologie suggère la responsabilité des groupes salafistes présents dans la bande de Gaza depuis des années. Ces discrètes cellules agissent en électrons libres, tirant régulièrement des roquettes sur Israël tout en s’associant à l’insurrection jihadiste dans la péninsule du Sinaï. Le Hamas tente de les contrôler en arrêtant leurs membres, mais sans réussir à les endiguer vraiment. Cette attaque a de quoi inquiéter le Hamas, puisqu’il pourrait mettre en péril son récent rapprochement avec l’Egypte, dont il a pourtant cruellement besoin, ses autres frontières étant soumises à un sévère blocus israélien, tandis queson soutien historique qatari se trouve actuellement sur la touche. Enfin, l’enclave traverse une très importante crise de l’électricité et Le Caire a déjà accepté plusieurs fois ces dernières semaines de livrer du fioul pour assurer le fonctionnement de son unique centrale électrique. Pour plaire au gouvernement égyptien, le Hamas s’était justement engagé à surveiller cette frontière commune et à ne plus laisser des groupes indépendants y opérer. Dès ce matin, le mouvement islamiste y a d’ailleurs renforcé ses effectifs en signe de bonne volonté.

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