Être dans une relation amoureuse réduirait nos risques de sombrer dans l'alcool

On le sait, la génétique prédispose certaines personnes à sombrer dans l'alcool plus facilement que d'autres. Mais ce n'est heureusement pas une fatalité. Il existe de multiples façons pour les personnes portées “spontanément” sur la bouteille de réduire les tentations. Et l'une des plus efficaces serait en fait... de se mettre en couple !

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Une récente étude réalisée sur 1200 jumeaux finlandais et publiée dans la revue Addiction, a montré qu'être accompagné dans la vie provoquait une baisse de l'alcoolisation chez les deux sexes. En d'autres termes, ce statut réduirait le lien entre la prédisposition génétique et la consommation d’alcool. Et selon Peter Barr de la Virginia Commonwealth University, cela s'expliquerait d'abord d'un point de vue émotionnel.

Moins de sentiments négatifs à noyer

En effet, être dans une relation nourrissante nous apporte amour et soutien. A tel point que nous ressentons moins le besoin de noyer nos sentiments négatifs dans l'alcool. Plus ou moins frontalement, les deux partenaires exercent aussi une forme de contrôle l'un sur l'autre. Qui n'a jamais vu un homme se faire réprimander par sa copine (ou vice versa) en soirée car elle jugeait qu'il buvait trop ?

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"Il est facile pour les célibataires d'aller au pub entre amis, mais les hommes dans une relation sont plus susceptibles de couper la soirée en disant qu'ils ont promis d'être à la maison à 23 heures", explique à ce sujet le professeur de santé publique Jaakko Kaprio de l’Université d’Helsinki.

Répondre aux attentes de l'autre

Les relations sentimentales impliquent aussi certaines attentes de part et d'autres, comme celles de pouvoir compter sur son conjoint ou sa conjointe en toutes circonstances ou d'être un bon parent. Des engagements pas toujours compatibles avec des abus lors de soirées arrosées.

Si nombre d'hommes et de femmes changent leur comportement face à l'alcool dans ces conditions, ce n'est néanmoins pas le cas de tous. Les femmes présentant une forte dépendance ne voient pas leur état s'améliorer lors d'une relation sentimentale. Chez les personnes à hauts risques, cet effet “protecteur” se limite en effet aux hommes. Preuve supplémentaire que de façon générale, ces derniers tirent plus de bénéfices de l'amour que les femmes...

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