Comment Reims a changé de planète économique
Avec 49 millions d'euros investis sur le mercato cet été, le Stade de Reims est le sixième club français le plus dépensier. Cette manne financière, nouvelle, n'a rien d'un hasard pour un club dont la stratégie porte enfin ses fruits.
Avant la réception de Clermont, qui allait tourner à l’avantage de ses troupes, Will Still avait déjà le sourire. L’entraîneur belge du Stade de Reims restait pourtant sur une défaite inaugurale à Marseille. Mais, interrogé par Prime Video sur le mercato XXL de son club, il a glissé : « Il est temps que le Stade de Reims puisse aller au-dessus. Le recrutement a été fait en ce sens-là. » Plus haut, pour Reims, « c’est de se pérenniser dans le top 9 avec la Ligue 1 à 18. Si on y est régulièrement, pourquoi pas sur un cycle de trois ans aller accrocher une coupe d’Europe », a précisé au même micro Matthieu Lacour, le directeur général du club. Un discours qui ne prête plus vraiment à rire, alors que le Stade de Reims a profité de l’été pour affirmer son changement de dimension économique, avec une cinquantaine de millions d’euros dépensés, soit plus que Nice, Lille ou Lyon, et à peine moins que les nouveaux riches de Strasbourg (56 millions).
Un budget transfert qui a triplé en trois ans
Si cela peut surprendre au premier regard, ce mercato estival est pourtant la suite logique du développement du Stade de Reims, et de la stratégie mise en place par les Champenois depuis leur retour en Ligue 1. Inauguré en 2014, mais déjà agrandi trois fois depuis (dont un nouveau bâtiment de 2000 mètres carrés cet été, dédié au médical), le centre de vie Raymond Kopa (le deuxième plus grand du pays, derrière le nouvel écrin du PSG à Poissy) a été la première pierre, au sens propre, de ce projet. Un outil qui permet aujourd’hui à Mathieu Lacour d’avancer à visage découvert : « On est structuré pour la Coupe d’Europe, en matière de staff administratif, sportif, staff médical. » Autrefois ringardisé par les installations des voisins de Sedan et Troyes pendant qu’il vivait dans des préfabriqués éparpillés dans la ville, Reims est devenu le grand club formateur de sa région, et n’hésite pas à jouer de sa proximité avec Paris pour attirer des jeunes prometteurs, comme ce fut le cas avec Mbuku. La création d’un groupe Pro 2, à la place de l’équipe réserve, a été la suite logique pour polir des talents pas encore prêts pour le haut niveau (Boulaye Dia, El Bilal Touré…). Voilà pour la première étape.…
Salif Keita : la Panthère noire ne griffera plus
Salif Keita : « Je ne pouvais pas décevoir les Africains ! »
Randal Kolo Muani, puisqu’il devait en être ainsi
La collection de tirages photos So Foot de juin 2023 est arrivée !