Refus de visas : le casse-tête d’un réalisateur franco-iranien pour tourner son film en France
Alors que tout était prêt pour le tournage de son documentaire, le réalisateur franco-iranien Diako Yazdani n’a pas réussi à obtenir les visas nécessaires pour faire venir en France sa famille, qui devait jouer à ses côtés. Entre ironie et résilience, le cinéaste raconte son combat pour faire vivre son œuvre malgré tout.
"Tout était prêt : le chef opérateur, l’ingénieur du son, le chef décor, la location du lieu de tournage… Tout avait été calé", raconte, amer, Diako Yazdani, le réalisateur kurde franco-iranien d’"Une famille comme les autres". Mais à la veille du tournage, rien ne s’est déroulé comme prévu. L’ensemble du casting du film s’est vu refuser les visas pour la France et n’a pas pu prendre le vol Téhéran-Paris réservé par la production.
Les acteurs et actrices de ce documentaire, qui ne sont autres que les membres de la famille du réalisateur, étaient attendus à Paris pour participer à une expérience cinématographique dans laquelle Diako Yazdani devait se mettre en scène à leurs côtés.
Colère, incompréhension puis déception se sont succédé pour l’artiste réfugié en France depuis 2011. Pourtant, cet ancien élève d'Abbas Kiarostami, sous la direction duquel il a réalisé quatre courts-métrages à l’Institut Karnameh des arts et de la culture de Téhéran, n’en est pas à son premier projet rocambolesque. Mais il ne s’attendait pas à ce refus des autorités françaises.
Aujourd’hui encore, le réalisateur s'interroge sur le motif de ce refus – un "risque trop élevé d’immigration", lui a expliqué un contact à l’ambassade de France en Iran.
Lire la suite sur FRANCE 24
Lire aussi:
Rencontre avec Mohammad Rasoulof, le cinéaste iranien qui défie les mollahs
"Les Graines du Figuier sauvage", l'hommage de Mohammad Rasoulof aux femmes iraniennes
Clandestinité, évasion et répression… les coulisses du film iranien "Les Graines du figuier sauvage"