"Un refus d'obstacle": Attal critique les "reniements" de Bardella et du RN avant les législatives

Une attaque en règle. Invité sur Franceinfo ce mardi 18 juin, le Premier ministre Gabriel Attal a vivement critiqué le Rassemblement national, qui a un peu moins de deux semaines du premier tour des élections législatives anticipées, a ces dernières heures fait marche arrière sur plusieurs de ses propositions phare, dont l'abrogation de la réforme des retraites ou encore la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.

Lundi, dans un entretien au Parisien, Jordan Bardella a également réclamé "une majorité absolue" du Rassemblement national à l'Assemblée nationale "pour gouverner", en estimant que "personne" ne peut croire "qu'on pourra changer le quotidien des Français avec une majorité relative."

"On voit depuis quelques jours que, s'agissant de Jordan Bardella, il y a de moins en moins de programme et de plus en plus de conditions. Ça commence à ressembler à un refus d'obstacle quand même tout ça", attaque le locataire de Matignon.

"Le grand flou"

Et le Premier ministre de poursuivre ses attaques. "Depuis le début de cette campagne, chaque jour on voir un reniement sur une proposition", poursuit-il encore.

"Ils nous ont expliqué pendant un an que la première chose qu’ils feraient, ce serait d'abroger la réforme des retraites, puis il a dit ‘ah bah non je ne suis plus sûr’, ensuite, ils ont dit qu’ils voulaient interdire les binationaux puis finalement non, ensuite, ils ont dit qu’ils allaient baisser ou supprimer la TVA sur les produits de nécessité, finalement non", liste-t-il.

Finalement, pour Gabriel Attal, ces reculs du RN sur leur programme serait en réalité dûs à l'infaisabilité de leur programme. "Ils sont incapables de répondre, c'est le grand flou parce qu’ils ne veulent pas montrer que leur programme ne peut être financé que par des augmentations d’impôts", tance-t-il encore.

"Économies"

Deux jours seulement après l'annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, Marine Le Pen annonçait la couleur sur le plateau du 20 heures de TF1: son programme pour la présidentielle ne sera pas appliqué en cas de victoire le 7 juillet.

D'abord parce que plusieurs mesures, relatives à l'immigration, dépendent du président de la République. Aussi parce que Jordan Bardella sera "contraint par la situation désastreuse budgétaire laissée par Emmanuel Macron", avait-elle affirmé, disant vouloir effectuer des "économies qui ne sont pas faites".

Article original publié sur BFMTV.com