Reconfinement : pourquoi Emmanuel Macron a dit non
Comment quelques indices positifs ont convaincu Macron de repousser encore l'échéance d'un reconfinement général. Son pari : une "mobilisation générale" pour ralentir le virus.
On s'attendait à une prise de parole entre aujourd'hui et mardi. Elle a eu lieu vendredi. On anticipait une allocution du Président. C'est son Premier ministre qui a parlé. Et, surtout, on pressentait un troisième confinement. C'est finalement le maintien du couvre-feu, avec de nouvelles restrictions. Emmanuel Macron a "pris son risque", selon son expression. "Même si le chemin est très étroit, il faut l'emprunter, a-t-il plaidé vendredi devant le conseil sanitaire. Quand on est français, on a tout en main pour s'en sortir à condition de tout oser." Un choix politique périlleux. Mais son entourage assure qu'il fait le pari de la "confiance" et de la "responsabilité" des Français : "Un petit geste de plus, un petit masque de plus, un peu plus d'aération, ça peut éviter le confinement. Un slogan résume cet esprit : “Mobilisation générale”."
Pourquoi a-t-il choisi cette option inattendue ? C'est le fruit d'un arbitrage qui n'a cessé de se complexifier. Plusieurs paramètres s'y sont entrechoqués : une situation sanitaire dégradée mais moins catastrophique que prévu ; les conséquences économiques d'une nouvelle fermeture qui, après des mois de "quoi qu'il en coûte", inquiètent le gouvernement ; et la vive attention désormais portée par l'exécutif à l'état de l'opinion. Au conseil de défense, le chef de l'État a prévenu : "On ne peut pas mettre 66 millions de vies sous cloche sans être sûr que c'est la dernière des solutions."
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