Reconfinement : « Il ne faut pas renoncer aux examens de dépistage » du cancer du sein

Les professionnels de santé craignent des conséquences désastreuses de ce reconfinement sur le dépistage des cancers. Le professeur Eric Solary, président du Conseil scientifique de la Fondation ARC rappelle que le dépistage permet une prise en charge plus rapide et a une incidence sur les chances de guérison.

Au printemps, le premier confinement a provoqué l’annulation et le report de 10 à 15 % des chimiothérapies et 20 à 25 % des radiothérapies (tous cancers confondus) selon l’Institut national du cancer. Ces chiffres ne prennent pas en compte un retard qui inquiète tout autant les professionnels de santé : celui des dépistages. Par peur d’être contaminées ou d’engorger laboratoires et cabinets médicaux, un grand nombre de femmes ont renoncé à respecter l’agenda des campagnes de dépistage du sein.

Une bombe à retardement qui pourrait s’aggraver avec le reconfinement. « Il y a déjà eu un retard mécanique lors de la première vague et avec le confinement qui reprend, c’est très préoccupant », alerte le professeur Eric Solary, président du Conseil scientifique de la Fondation ARC.

Dépister pour traiter plus tôt et plus efficacement

L’Institut national du cancer rappelle que la prévention des cancers du sein propose un dépistage « tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans ne présentant pas de facteurs de risque autre que l’âge ni de symptômes ». En tout, dix millions de femmes sont concernées. L’objectif est de diagnostiquer un cancer à un stade précoce, « même s’il ne produit pas encore de symptômes, et de favoriser ainsi les chances de guérison ». Dans ce cas, les traitements dispensés et les séquelles sont moins lourds que lors d’une détection à un stade avancé et les chances de guérison plus (...)

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