La recherche de calories, une histoire ancestrale

Des chercheurs américains révèlent que des sociétés modernes reposant sur la chasse, la cueillette et l'horticulture dépensent plus d'énergie dans la recherche de nourriture que les grands singes, mais obtiennent plus de calories en moins de temps. Par extension, ce rendement plus important aurait facilité pour nos ancêtres l'apprentissage social et le développement culturel.

Au regard des autres primates, l’Homme à un cerveau plus massif qui consomme beaucoup de calories, a une fertilité plus élevée, sa longévité est plus importante, ses bébés sont plus imposants et ses grossesses sont de plus longue durée. Tout cela a un coût énergétique important. Partant de ce constat, des chercheurs en anthropologie de l’université Duke (États-Unis) se sont intéressés aux stratégies de recherche alimentaire déployées par l’Homme pour subvenir à ses besoins énergétiques. Plus précisément, ils ont comparé ses stratégies et leurs bénéfices à celles employées par d’autres grands singes dans un même objectif afin de mieux comprendre comment jadis, les hominidés que nous étions se sont démarqués pour obtenir des apports énergétiques supplémentaires. Leur étude a été publiée le 24 décembre 2021 dans la revue .

Une question de "budget énergétique"

Pour comprendre ce qui a anciennement fait diverger les humains des grands singes, les auteurs de cette étude se sont intéressés aux bénéfices de leurs stratégies de subsistance alimentaire respectives. Plus précisément, les chercheurs ont comparé les budgets énergétiques d’hominidés (gorilles sauvages, chimpanzés et orangs-outans) avec des populations de chasseurs-cueilleurs d’Afrique de l’Est et de cueilleurs-horticulteurs de Bolivie. Par "budget énergétique ", les chercheurs entendent l’énergie et le temps dépensé pour obtenir de la nourriture ainsi que son apport en termes de récompense calorique. L'intérêt des chercheurs pour ces sociétés modernes ne relève pas du hasard. Si les chercheurs ont opté pour étudier ces sociétés, c'est parce qu'elles récoltent leur nourriture à partir de plantes et d’animaux sauvages, bien qu'à la différence des grands singes, les cueilleurs horticulteurs boliviens entretiennent des cultures à petite échelle, précisent les chercheurs de l’étude.

Un meilleur rendement

Compte tenu de leurs observations, les scientifiques indiquent que les populations humaines étudiées ne sont quoti[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi