A la recherche des sans-abris dans les rues de Paris

A Paris, en décembre.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, baptisée «nuit de la solidarité», 1 700 bénévoles dirigés par des travailleurs sociaux ont participé au recensement des SDF en passant au peigne la capitale.

«Les Parisiens n’en peuvent plus de côtoyer la misère sans savoir quoi faire», a déclaré Anne Hidalgo à l'Hôtel de Ville, pour le lancement du recensement des personnes sans domicile fixe dans la nuit de jeudi à vendredi. Une opération inédite et complexe. Pour y parvenir la capitale a été subdivisée en 350 secteurs. Chacun de ces quartiers a été sillonné par une équipe de trois à cinq personnes – des bénévoles dirigés par un travailleur social – chargés de compter les sans-abris rencontrés et remplir un formulaire anonyme sur leur situation. Avant de partir sur le terrain, les participants avaient rendez-vous dans les mairies d'arrondissement. Libération a suivi l’une des maraudes, dans le XIVe.

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Mairie d'arrondissement. Les bénévoles, une cinquantaine en tout, sont répartis, par équipe, sur les bancs de velours bleu de la salle des mariages. Avec ses tableaux aux murs et ses moulures, le style de la salle tranche nettement avec l’objet de la nuit : aller à la recherche des sans-abris et les compter. Avant de partir sur le terrain avec leur chef d'équipe, les bénévoles reçoivent une formation sommaire d'une heure et demie. «Ce n’est pas une aventure», prévient la formatrice. Les mises en garde sont nombreuses : éviter la prise de risque, ne pas pénétrer dans les bois, sur les berges ou les quais, qui sont confiés à des équipes spécialisées. Ne pas trop insister auprès des personnes manifestement alcoolisées. Chacun se voit remettre une «malette d’intervention», un sac en toile avec un stylo, des questionnaires, un guide des adresses utiles pour les sans-abris, une chasuble, un brassard fluorescent… Un tutoriel donne des «astuces pour recentrer l’entretien : indiquez gentiment que vous avez d’autres (...)

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