On croyait l'affaire entendue. Démis de ses fonctions de sélectionneur de l'équipe féminine par la Fédération espagnole de football, mardi, Jorge Vilda s'est vu remplacer par son ancienne adjointe, Montsé Tomé. Le technicien de 42 ans était contesté depuis la révolte de 15 joueuses en septembre 2022. Le titre de champion du monde glané cet été en Australie n'a pas apaisé les tensions, puisque 81 joueuses - dont les 23 championnes du monde - avaient annoncé se mettre en retrait de la sélection si "la direction actuelle" continuait.

Un renouvellement de contrat déjà acté en août pour Vilda ?

Mais selon Mundo Deportivo ce jeudi, Vilda a une toute autre lecture et celui-ci se considère reconduit jusqu'en 2028. Il envisage même de défendre sa position devant les tribunaux. Selon lui, lors de l'Assemblée générale extraordinaire de la Fédération espagnole, qui s'était tenue le 25 août à huis-clos, le président Luis Rubiales - pas encore suspendu - lui avait proposé de renouveler son contrat, qui expirait en 2024, pour quatre années supplémentaires, à raison d'un demi-million d'euros par an. Cette proposition verbale, à laquelle aucune voix ne s'était alors opposée, est le principal argument auquel l'ancien sélectionneur s'accroche.

Il assure également que le renouvellement de son contrat "avait déjà été discuté avant" cette Assemblée. "C'est ce que me disent mes avocats", précise Vilda. Sa position serait renforcée par l'article 6 du statut des travailleurs, précisant que "le contrat de travail peut être conclu par écrit ou oralement". Par ailleurs, puisqu'il s'agit du renouvellement d'un contrat, et selon les règlements de la Fédération, cette procédure ne nécessite pas l'approbation du Conseil d'administration, qui doit statuer en cas de nomination d'un nouvel entraîneur ou de son licenciement. Le début d'un nouvel épisode pour la Roja, dans cette fin d'été mouvementée ?

Article original publié sur RMC Sport