Les rebelles promettent de punir les crimes du régime d’Assad
“Nous ne cesserons de demander des comptes aux criminels […] impliqués dans la torture du peuple syrien.” Dans un message diffusé mardi 10 décembre sur la messagerie Telegram, le chef rebelle syrien Ahmed Al-Charaa s’est engagé à traquer et à punir les personnalités du régime déchu d’Assad responsables de crimes et d’abus, rapporte New Arab.
Le leader du groupe Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) a promis de publier très bientôt une “liste qui comprend les noms des plus hauts responsables impliqués”. Le groupe accordera des récompenses à ceux qui fourniront des informations sur les responsables ayant participé à des crimes de guerre, a-t-il précisé. Mais les Syriens astreints au service obligatoire sous le régime d’Assad se verront quant à eux accorder l’amnistie.
Ces déclarations suggèrent que les rebelles syriens “cherchent à trouver un équilibre entre le fait de mener des représailles et en même temps de combler le vide du pouvoir laissé après la fuite du président Bachar El-Assad en Russie et la désintégration du gouvernement syrien”, analyse le The New York Times.
“Les experts des droits de l’homme estiment qu’il faudra du temps pour mettre en place une police syrienne et des systèmes judiciaires capables de rendre la justice pour de tels crimes, et cela ne pourra être fait qu’une fois que la sécurité dans le pays aura été rétablie”, note le quotidien américain.
La menace d’une résurgence du groupe État islamique
Le New York Times rappelle que “des groupes armés aux intérêts concurrents se battent toujours en Syrie pour le territoire et le pouvoir, cherchant à combler le vide laissé par l’effondrement du régime d’Assad”. Certains pays, comme Israël, redoutent notamment que cette chute ne renforce le pouvoir du groupe État islamique (EI) dans la région.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 54 soldats syriens qui avaient pris la fuite pendant l’offensive des rebelles ont été exécutés par l’EI dans le désert du centre du pays, où les djihadistes se sont repliés après une série de défaites successives en Syrie. Les militaires ont été arrêtés dans le désert de la province de Homs par le groupe islamiste, précise l’ONG. Lundi, Washington s’était déjà dit “déterminé” à ne pas laisser l’EI se reconstituer ou créer des sanctuaires en Syrie.
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