RDC: Reddition d'un chef de guerre recherché depuis 2011

KINSHASA (Reuters) - L'un des chefs de guerre les plus connus de République démocratique du Congo (RDC), recherché pour crimes contre l'humanité, Ntabo Ntaberi Sheka, s'est rendu mercredi aux casques bleus de la Monusco, a annoncé cette dernière. La milice qu'il dirige, Maï-Maï Sheka, est l'un des groupes armés de l'est du Congo régulièrement accusé par les Nations unies et les groupes de défense des droits humains d'utiliser le viol comme arme de guerre. En fuite depuis six ans, Sheka s'est rendu dans la ville de Mutongo, dans le territoire de Walikale, d'où il a été transféré à Goma, a déclaré la porte-parole de la Monusco Fabienne Pompey. On ignore les raisons de cette reddition. Il sera remis aux autorités congolaises une fois que la Monusco aura effectué les procédures de vérification d'usage, a précisé Fabienne Pompey. Selon les Nations unies, la milice de Sheka et deux autres groupes armés ont violé au moins 387 civils entre le 30 juillet et le 2 août 2010 en les accusant d'avoir collaboré avec les forces gouvernementales. Un mandat d'arrêt a été émis à l'encontre de Sheka par Kinshasa en janvier 2011. En 2015, Human Rights Watch a déclaré que les forces de Sheka avaient tué au moins 70 civils depuis l'émission du mandat d'arrêt, dont beaucoup à coups de machettes. (Aaron Ross; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)