RDC: lourd bilan à Goma après la répression d'une manifestation

AFP - ALEXIS HUGUET

Dans l'est de la République démocratique du Congo, à Goma, d'après des sources contactées par RFI, une quarantaine de personnes au moins ont été tuées et de nombreuses autres blessées, dans la répression d'une manifestation interdite. Les protestataires, des membres de la secte Foi naturelle judaïque et messianique vers les nations, s'étaient réunis pour demander le départ de la mission de l'ONU dans le pays, et de la force régionale, taxées d'inaction face aux groupes armés. Le bilan de cette opération provoque l'indignation.

Les autorités militaires ont communiqué mercredi un bilan de six civils tués et un policier lynché. Mais dans un rapport interne de l'armée émis ce jeudi, elles avancent un lourd bilan, rapporte notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa. Des civils faisant partie d'un groupe que les autorités militaires assimilent aux « bandits armés, drogués et manipulés ».

Situation chaotique

Pour l'heure, un membre du gouvernement très proche du dossier avance à RFI un bilan de 43 morts. Des images prises par des habitants de Goma ont été diffusées sur Internet. On y voit des militaires tirer des corps inertes ensuite empilés dans un camion au milieu d'une avenue.

Plusieurs de ces dépouilles ont été transférées à la morgue du Camp Katindo. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu décrit une situation chaotique. Selon lui, les hostilités ont débuté lorsqu'un policier, déployé au quartier général du mouvement à l'origine de la manifestation, a été tragiquement tué par les activistes. Des coups de feu ont retenti, et les forces de l'ordre peinaient à identifier les tireurs, selon la version officielle.


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