RDC: les autorités reportent le réajustement du SMIG

Des billets de franc congolais (image d'illustration)

En République démocratique du Congo (RDC), l’espoir d’une hausse du salaire minimum tourne à la déception chez les travailleurs. Sur décision du ministre du Travail, le nouveau SMIG, passé de 2,5 à 5 dollars américains par jour, devait entrer en vigueur à partir du 1ᵉʳ février, mais la Première ministre, Judith Suminwa, s’y est finalement opposée.

Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa

Les fonctionnaires, agents de l’État et travailleurs du secteur privé se frottaient déjà les mains. Leur salaire allait doubler dès le mois prochain, mais le refus de la Première ministre Judith Suminwa repose d’abord sur la forme.

Elle souligne que son ministre du Travail ne peut décider unilatéralement d’une telle mesure et que seule la Primature peut signer un tel décret.

PUBLICITÉ

Sur le fond, la cheffe du gouvernement affirme que ni les syndicats ni le Conseil national du travail n’ont été sollicités par le ministre avant la signature de son arrêté. Le patronat congolais des entreprises avait déjà critiqué cette mesure, allant jusqu’à solliciter du ministre une « harmonisation » de points de vue.

Le ministre avait pourtant assuré à RFI que la décision avait été prise à la suite d’un dialogue social engagé, en octobre dernier, avec les organisations patronales et les syndicats des travailleurs. L’objectif, selon lui, était de réduire l’écart croissant entre le salaire minimum et le coût de la vie.

La Première ministre dit attendre des éléments saillants, avant de signer un décret relatif au SMIG.


Lire la suite sur RFI