Raviolis au boeuf, steak de soja... : méfiez-vous de ce que vous mangez !

La CLCV a passé au crible les emballages et la composition de près de 900 produits (Getty Images).

L’association de défense des consommateurs et des usagers réclame la mise en place de seuils minimums d’ingrédients pour pouvoir mettre en avant leurs images sur l’emballage.

Des raviolis au bœuf (presque sans bœuf), des steaks de soja (pauvre en soja) ou encore de belles fraises sur un pot de yaourt. Au quotidien, nous ne mangeons pas toujours ce que nous pensons. Mercredi 19 janvier, l’association de défense des consommateurs et des usagers (CLCV) a publié un communiqué réclamant un meilleur encadrement des pratiques des industriels sur les emballages des produits.

Pour parvenir à ces constatations, la CLCV a passé au crible les emballages et la composition de près de 900 produits (céréales pour le petit-déjeuner, plats à base de bœuf, poissons panés, biscuits, produits végétariens, boissons énergisantes et yaourts). Et les (mauvaises) surprises s’enchaînent. À l’image des yaourts qui mettent en avant des ingrédients alléchants sur l’emballage mais dont la composition est bien différente. Comme par exemple de beaux fruits sur le pot mais qui apparaissent très discrètement dans le produit.

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Attention aux allégations trompeuses

L’association de défense des consommateurs a aussi étudié de près les raviolis au bœuf. Ces derniers ne comptent que 4% de bœuf ou des steaks de soja avec seulement 12,5% de soja. "Nous avons pointé du doigt qu’acheter ces produits plus chers ne garantit pas au consommateur une quantité plus importante de l’ingrédient qui devrait être l’ingrédient principal de la recette (bœuf, soja, etc.)", met en garde la CLCV.

L’association pointe également certaines allégations affichées sur les aliments. "Les produits présentant des allégations nutritionnelles ou de santé étaient souvent très riches en matières grasses, sucre ou sel. Une information que l'emballage ne mentionne pas". Carton rouge aussi pour l’origine des ingrédients qui n’apparaît pas toujours. Feu rouge pour les produits pour enfants. Certains sont à éviter car ils sont moins bons que des produits classiques.

Mieux encadrer les produits pour enfants

Au regard de ces alertes, la CLCV réclame la mise en place de "seuils minimums d’ingrédients pour pouvoir mettre en avant leurs images sur l’emballage" et un "meilleur encadrement de l'utilisation des allégations nutritionnelles et de santé en fonction du profil nutritionnel global des produits". L’association plaide pour "l’instauration des quantités maximales d’additifs, d’arômes, de sel, de matières grasses et de sucre" dans les produits pour enfants.

Enfin, la CLCV demande la mise en place d'une quantité minimale de l'ingrédient principal d'une recette pour que le produit puisse porter le nom "lasagnes/raviolis au bœuf", "galette/steak végétaux" ou "poisson pané".

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