TRANSPORTS - Les sardines seront-elles écoutées ? Le Collectif Ibiza, un groupe d’élus et d’activistes de gauche qui ont déjà multiplié les coups médiatiques ces derniers mois, s’est invité ce mercredi 23 novembre à un déplacement à Paris de la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Et cela avec un objectif en tête : dénoncer les difficultés rencontrées par les usagers des transports franciliens.

Comme vous pouvez le voir dans le tweet ci-dessous, les militants, déguisés en sardines, ont fait face à Valérie Pécresse pour dénoncer la pagaille dans le métro et les transports bondés. Et alors que la candidate à la dernière présidentielle prenait la parole sur une estrade face à plusieurs dizaines de personnes, ils l’ont interpellée : « On est les usagers des transports en commun et on aimerait bien que vous veniez un jour dans le métro ou dans le bus avec nous ».

« Vous m’avez ratée ce matin, j’étais gare du Nord, c’est bête », a rapidement répliqué la présidente (LR) d’Île-de-France Mobilités, l’établissement public en charge des transports en commun dans la région. Avec un brin de condescendance dans la voix, Valérie Pécresse a ajouté : « Vous n’étiez pas là. C’est bête, ça c’est bête ». Les militants ont ensuite quitté la salle.

Une action soutenue par des élus de gauche

Des élus de gauche ont soutenu l’interpellation du collectif. Vianney Orjebin, président du groupe LFI à la région, les a par exemple félicités dans un Tweet : « Bravo au collectif Ibiza qui avec humour rappelle combien les Francilien·nes souffrent des choix de Valérie Pécresse en matière de politique des transports ! ». Le sénateur écologiste du Rhône, Thomas Dossus, a lui dénoncé le refus de la droite au Sénat de mettre « des moyens supplémentaires pour les transports franciliens en rejetant la hausse du versement mobilités. »

Effectivement, ces dernières semaines, les usagers de la RATP ont remarqué une dégradation inhabituelle du niveau de service sur le réseau de transport francilien. Rames bondées, temps d’attente en perpétuelle expansion en heures creuses… Les usagers se heurtent de plus en plus souvent à des messages de la Régie de transport invoquant sans guère d’explications des « difficultés d’exploitation » qui rallongent leurs trajets.

Cette action est loin d’être la première du Collectif Ibiza qui s’oppose régulièrement aux choix de la macronie et de la droite. Il s’est ainsi fait un nom en ayant dénoncé le séjour à Ibiza de Jean-Michel Blanquer, l’ancien ministre de l’Éducation nationale, alors que le protocole Covid pour la rentrée n’était toujours pas communiqué aux professionnels de l’enseignement ou aux parents d’élèves. En septembre dernier, les activistes avaient aussi pris à partie Gérald Darmanin lors de sa venue à Versailles. Très ironiquement, les manifestants avaient repris le slogan « Ça va bien se passer », en référence à son injonction adressée à la journaliste Apolline de Malherbe.

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