«Il rassemble, Johnny, bien plus qu’une élection présidentielle»

Hommage à Johnny Hallyday place de la Madeleine le 9 décembre.

Des Champs-Elysées à la Madeleine, des centaines de milliers de fans ont rendu ce samedi un «hommage populaire» au chanteur mort mercredi.

Au café de la rue de Presbourg, près de la place de l’Etoile, il n’est pas 10h30 et les gens se pressent déjà. La gérante se frotte les mains: «Ah il serait content de voir ça Johnny hein toute cette foule rien que pour lui.» Et puis, «c’est bon pour les affaires». Avenue Victor-Hugo, un camping-car avec le portrait de Johnny kitsch juste ce qu’il faut semble narguer l’autre grand Homme, celui qui remplit les rues sans chanter.

On avance sur les Champs, en haut desquels les bikers piaffent sous la houlette bienveillante des gendarmes. Les fans sont dispersés tout au long des barrières, de la place de l’Etoile, point de départ du convoi jusqu’à l’église de la Madeleine. A cette heure-là, en haut de l'avenue, il y a du monde mais on ne peine pas pour s’approcher. Sur l’ensemble du parcours, l’AFP évoquera en fin de journée plusieurs centaine de milliers de personnes présentes.

Sur les Champs-Elysées, samedi. Photo Boris Allin. Hans Lucas

Pour l'«hommage populaire» rendu ce samedi à Johnny Hallyday, voilà les Champs bloqués à la circulation, la grande roue ornée d’une photo de Johnny, sa musique dans les rues et des images de lui en noir et blanc sur les écrans géants. Et Je te promets, Elle est terrible, Le Pénitencier, Gabrielle, Les coups, Ma gueule, Tennessee, Allumer le feu devant les Tuileries… Une dame pleure : «C’est affreux, j’y arriverai jamais sans lui.»

Avec l’instrumental partout dans les rues, on attend sa voix, qui ne viendra plus. Quelques ghettoblasters gueulent du Hallyday, repris avec ferveur par des fans de tous âges, tee-shirt Johnny, couverture Johnny. Un sosie et son petit groupe de Lille chante (pas très juste): «Je ne suis qu’un fou, qui meuuuurt damour.» En pleurant.

Seule la rue Saint-Honoré reste imperturbablement chic et snob, pas de Johnny dans les boutiques. Mais on entend les écrans géants de la (...)

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