Raquel Garrido : «Comme les Insoumis, Rachida Dati ne se soucie pas de la bienséance»

Alain ROBERT/SIPA

Invitée de marque des Universités d’été (Amfis) de la France insoumise, l’ex-garde des Sceaux a débattu avec le député Ugo Bernalicis sur le thème de la justice samedi 27 août. Raquel Garrido, élue de Seine-Saint-Denis et proche de Jean-Luc Mélenchon, justifie ce choix auprès de Paris Match.

Pourquoi avoir invité Rachida Dati à votre rentrée politique ?
Raquel Garrido. De la même façon que l’on a invité des ministres d’En Marche, c’était important que l’on puisse recevoir des représentants d’autres partis. Pour qu’ils puissent exposer des idées et animer le débat démocratique au service du plus grand nombre. Par ailleurs, Rachida Dati est une personnalité que tout le monde connait et apprécie dans sa façon de débattre à la télévision. Elle a ceci de commun avec nous qu’elle ne se soucie pas du qu’en-dira-t-on ou de la bienséance. Elle a quelque chose de finalement assez sincère et transparent dans sa façon de s’exprimer, qui ressemble un peu à celle des insoumis.

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Un parler « cash » qui peut parfois se faire au détriment du fond du message ?
Je me méfie beaucoup des gens qui ont des discours « intellichiants ». Les gens qui ne parlent pas assez fort, même s’ils disent des choses érudites sur le fond, on ne les entend pas. Donc il faut avoir un format d’expression qui soit audible par toute la société, y compris par ceux qui ne s’intéressent pas à la politique. Qu’on l’aime ou pas, Rachida Dati fait partie de ceux qui ont ce talent, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une connaissance fine des dossiers.

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En fait, personne n’avait intérêt à venir s’affronter avec nous

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Son débat avec Ugo Bernalicis a été courtois, des points d’accord ont été soulignés. Ce n’était pas la Rachida Dati bagarreuse des soirées électorales…
Elle a essayé de se rendre compatible avec l’électorat LFI. En valorisant un certain nombre de ses réformes, qui allaient plutôt dans le bon sens quand on les analyse avec dix ans de recul,(...)


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