Rapport sur la guerre d'Algérie: l'Elysée exclut des "excuses" mais envisage des "actes symboliques"

Emmanuel Macron - AFP
Emmanuel Macron - AFP

Des "actes symboliques" sont envisagés mais il n'y aura "ni repentance ni excuses" à la suite de la remise ce mercredi d'un rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie par l'historien Benjamin Stora à Emmanuel Macron, a indiqué l'Elysée.

Le chef de l'État participera à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie en 1962: la journée nationale des harkis le 25 septembre, la répression d'une manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961 et les Accords d'Evian du 19 mars 1962, a précisé la présidence.

Une histoire à "regarder avec lucidité"

"Il importe que l'histoire de la guerre d'Algérie soit connue et regardée avec lucidité. Il en va de l'apaisement et de la sérénité de ceux qu'elle a meurtries", avait expliqué Emmanuel Macron en confiant en août 2020 cette mission à Benjamin Stora.

Revenant sur le sujet, il avait ensuite déclaré, lors d'un discours aux Mureaux en octobre, que le "séparatisme" islamiste est en partie "nourri" par les "traumatismes" du "passé colonial" de la France et de la guerre d'Algérie, qui "nourrit des ressentiments, des non-dits".

"Au fond, nous nous sommes enfermés dans une espèce de balancier entre deux postures: l'excuse et la repentance d'une part, le déni et la fierté de l'autre. Moi, j'ai envie d'être dans la vérité et la réconciliation", résumait-il dans un entretien à Jeune Afrique en novembre, en annonçant des mesures après la remise du rapport.

Article original publié sur BFMTV.com