Le rappeur Koba LaD condamné à 15 mois de prison ferme pour violences sur son manager

Le musicien, en couple avec la chanteuse de RnB Wejdene, était jugé pour avoir séquestré et passé à tabac en 2022 son manager historique, Marvin I. dit « Deuspi ».

JUSTICE - Le verdict était attendu ce lundi 13 janvier au tribunal judiciaire de Melun. Le rappeur Koba LaD a été condamné à 15 mois de prison ferme pour des violences contre un ancien manager, annonce Le Parisien, une information confirmée ensuite auprès de l’AFP. Cette condamnation, pour violences avec incapacité totale de travail (ITT) de plus de huit jours, est plus sévère que les réquisitions, le parquet ayant demandé à l’origine deux ans de prison, dont un ferme. Le rappeur a par ailleurs été relaxé du chef de vol et de séquestration.

Koba LaD était jugé pour avoir séquestré et passé à tabac en 2022 son manager historique, que le musicien aux trois albums certifiés platine accuse de l’avoir escroqué.

Koba LaD, dont le couple avec la chanteuse de RnB Wejdene affole les réseaux sociaux, a écouté le tribunal rendre sa décision par visioconférence, depuis la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) où il est incarcéré pour une autre affaire (lire plus bas).

Bien connu de la justice, l’artiste de 24 ans originaire d’une cité populaire d’Évry, dans l’Essonne, était poursuivi pour séquestration et vol avec violence envers son mentor, Marvin I. dit « Deuspi », pour l’obliger à rembourser de l’argent qu’il le soupçonnait d’avoir détourné et rompre leurs liens contractuels.

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Au petit matin du 18 avril 2022, au retour d’un concert de Koba LaD à Lille, un groupe d’hommes masqués s’était présenté avec « Deuspi » en sang au logement qu’il occupait chez sa compagne au Vert-Saint-Denis, une commune de l’agglomération de Melun.

Marcel Junior Loutarila, de son vrai nom, accusait son manager de l’avoir escroqué de plusieurs centaines de milliers d’euros et avait déposé plainte contre lui après son arrestation par la police dans l’affaire de séquestration.

« Quand je regarde les contrats, quand je regarde les fiches, quand je regarde ça, je me dis qu’en fait depuis le début ils étaient en train de me baiser », racontait Koba LaD en 2023 sur Canal+, à la sortie d’un précédent séjour en prison.

Après plusieurs heures de séquestration de « Deuspi », avec son frère et sa compagne, les malfaiteurs étaient partis en ravageant et pillant le logement, emportant le moindre objet de valeur.

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« Cette décision permet de démontrer que les faits de violence même dans le monde du rap sont sanctionnés », a réagi ce lundi auprès de l’AFP Me Jonathan Bellaiche, avocat de Marvin I., manager de Koba LaD.

Renvoyé de l’école en seconde, révélé par sa musique à seulement 18 ans et se produisant en duo avec des poids lourds du rap (Ninho, Gazo, Niska...), Koba LaD ne fait pas mystère dans ses textes crus de ses liens avec le trafic de stupéfiants.

Son nom de scène a été inspiré par le singe Koba dans le film La planète des singes, tandis que « LaD » se réfère à « la détaille » ou « la défonce », à savoir le narcotrafic. Son premier album, VII, en référence au numéro de sa tour à Évry, l’a fait connaître du grand public en 2018.

Mais le casier judiciaire de Koba LaD est aussi fourni que sa jeune carrière musicale. Fin septembre, il a été condamné à Paris à deux ans de prison dont un ferme pour des violences dans une boîte de nuit. En 2020, il avait écopé de trois mois de prison avec sursis à Marseille pour un accident de voiture après lequel il avait pris la fuite.

Le musicien a aussi été mis en examen et écroué mi-septembre pour homicide involontaire dans le Val-de-Marne, accusé d’avoir causé la mort d’un ami styliste dans un accident de la route alors qu’il conduisait sous l’emprise de stupéfiants.

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