Raphaël Glucksmann veut lancer "une plateforme minimale" de gouvernement avec "le front républicain"
Dans cette tribune signée avec l'eurodéputée Aurore Lalucq et le député Aurélien Rousseau, membres de son parti, Raphaël Glucksmann, nouvelle figure de la social-démocratie, fustige les forces politiques "incapables d'accepter réellement l'idée de compromis entre rivaux et adversaires".
"Cela nous a fait perdre un temps précieux, à un moment en plus où la gauche pouvait profiter d'un rapport de force favorable pour imposer un certain nombre d'avancées pour l'ensemble des Français", après les législatives ajoute-t-il en ciblant implicitement La France insoumise.
"Définir des convergences possibles"
Raphaël Glucksmann lance donc un appel aux "forces politiques ayant oeuvré au front républicain en juillet", en reprochant au passage aux LR d'avoir "rejeté ce barrage républicain".
Ces forces doivent "se réunir et confronter enfin leurs propositions pour définir les convergences possibles et les désaccords persistants", écrit l'ancienne tête de liste du PS aux élections européennes, où il a récolté 13,8% des voix.
"Il revient aux groupes parlementaires concernés de prendre la main et de voir s'ils peuvent dégager une plateforme minimale, attendue aujourd'hui par une majorité de Français, sur le pouvoir d'achat, les retraites, la réduction du déficit, la réindustrialisation du pays, la transition écologique ou la réforme du mode de scrutin comme de l'architecture institutionnelle", plaide encore Raphaël Glucksmann, très discret récemment sur la crise politique française. Par ces propositions, Raphaël Glucksmann se rapproche des socialistes et des écologistes, qui ont tendu la main récemment au bloc central pour construire un "accord de non-censure" ou élaborer des "compromis". Les insoumis, eux, rejettent fermement toute "forme d'alliance gouvernementale avec les macronistes